Et maintenant, ce sont des "brutes"

Par Rugbyrama
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La presse néo-zélandaise a repris de plus belle sa campagne contre le XV de France, attaquant la supposée "violence" des Français à travers les générations. A deux jours de la finale face à la Nouvelle-Zélande, la pression monte plus que jamais même si les Bleus préfèrent ne pas relever...

Il y a d'abord eu la "farce française à 460 dollars" pour qualifier la composition du XV tricolore pour le match de poule face aux Blacks fin septembre. Puis la "trahison de l'héritage du rugby français dans son ensemble" suite au match face pays de Galles (9-8) pour des Bleus assimilés à "des dindons inconstants" sans "aucune chance" de remporter la finale dimanche. Ce vendredi, la campagne de dénigrement du XV de France, toujours aussi active dans les journaux et les nombreuses émissions de télévision, s'est poursuivie de l'autre côté de la planète. Cette fois, le New Zealand Herald, plus grand quotidien du pays, a dressé "un historique des brutalités françaises" en match internationaux. Rien que ça.

En couverture de son cahier "Mondial", le journal rappelle quelques unes des brutalités commises par les joueurs français entre 1968 et 1999, pointant, entre autres, les agissements supposés des anciens piliers Pascal Ondarts et Franck Tournaire, accusés respectivement d'une agression sur le troisième ligne des All Blacks Wayne Shelford lors du test de Nantes en 1986 (victoire des Bleus 16-3) et de "fourchettes" lors de la demi-finale de 1999 remportée (43-31) par les Français. "Attention aux agissements des Français", écrit Shelford, qui avait été victime de brutalités (scrotum ouvert) lors de ce match à La Beaujoire justement. En pages intérieures, l'ancien talonneur anglais Brian Moore titre lui sa chronique hebdomadaire: "L'ensemble du monde du rugby est derrière les All Blacks", alors que le journaliste Peter Bills lance: "Les All Blacks doivent gagner, et bien gagner, au nom de l'intérêt du rugby".

Face à ces attaques, William Servat a manié l'ironie. "Je ne suis pas sûr que l'on soit de si mauvais garçons que ça, je ne suis pas sûr que dans cette équipe, il y ait des grands barbares comme ils peuvent le dire. Entre les Anglais qui font monter les femmes de ménage dans leurs chambres d'hôtel, les Néo-Zélandais qui sortent la veille des matches, je ne suis pas sûr que l'on soit les plus mauvais garçons", a glissé le talonneur. Même son de cloche chez Nicolas Mas, inclus dans un "XV de départ des bad boys" établi par le New Zealand Herald jeudi. "Il y a toujours de l'agressivité dans un match. Les Blacks ne sont pas des anges. Dimanche en finale, vous verrez juste des hommes qui s'affrontent et il n'y aura pas qu'une seule équipe qui mettra de l'agressivité. Nous ne sommes pas plus violents que les All Blacks."

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