La légende attendra

Par Rugbyrama
  • France Nouvelle Zelande
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Quelle frustration ! La France s'est inclinée d'un petit point en finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande (8-7), à l'Eden Park. Les Bleus, vaillants jusqu'au bout, échouent dans la quête du trophée Webb Ellis pour la 3e fois après 1987 et 1999. C'est le 2e titre pour les All Blacks.

Ils voulaient "écrire leur histoire" comme l'avait répété Marc Lièvremont tout au long du Mondial. Et cette finale face aux All Blacks chez eux, dans un Eden Park noir de monde, constituait l'occasion idéale de réaliser le plus grand exploit du sport collectif français. Les Bleus sont passés à deux doigts de le faire. Eux qui voulaient décrocher la lune ont été stoppés dans les étoiles. Les Néo-Zélandais n'étaient pas galactiques en ce 23 octobre, simplement plus pragmatiques. Et ils ont décroché, pour un petit point d'écart, leur deuxième titre de champions du monde après 1987. Pour la troisième fois, les Bleus échouent sur la dernière marche. Mais ce coup-ci, ils en sont sortis avec les honneurs (8-7). Immenses Tricolores à qui il a juste manqué un point et peu de félicité pour l'emporter.

Jusqu'au bout, les joueurs du XV de France ont bataillé mais la neuvième pénalité sifflée contre eux à la 80e a sonné le glas de leurs derniers espoirs. Une pénalité sévère, comme le furent certaines autres durant cette partie. Dommage. Car jusque-là, les hommes de Marc Lièvremont avaient été héroïques. A la mi-temps, ils n'étaient menés que de cinq points. La faute à une erreur stratégique en touche au quart d'heure de jeu. Alors que les All Blacks bénéficiaient d'une pénaltouche à cinq mètres de l'en-but tricolore, les Français s'organisaient en deux blocs de saut en contre et laissaient un trou dans leur défense que Woodcock exploitait parfaitement à la réception du lancer de Mealamu pour aller plonger dans l'en-but.

Dusautoir exemplaire

La France, elle, devait attendre la 36e minute de jeu pour avoir sa première véritable opportunité de scorer, avec un drop manqué par Trinh-Duc - entré en jeu à la 23e après la sortie sur blessure de Parra. Jusque-là, les Tricolores s'étaient escrimés à contenir les assauts adverses grâce à une défense bien en place. Ils subissaient, mais ne pliaient pas. Et le manque de réussite de Weepu (8 points manqués en première période) leur permettait de rester dans le match à la pause.

Tous les espoirs étaient encore permis. D'autant que les Français revenaient à 7-8 après une nouvelle percée de Trinh-Duc et un essai plein de rage de Dusautoir, capitaine plus que jamais exemplaire (47e). Une superbe réaction après les trois points marqués une minute plus tôt par Donald, entré à la 34e à la place de Cruden, troisième ouvreur néo-zélandais blessé durant ce Mondial.

A partir de ce moment, les Français n'allaient plus subir mais avancer. A l'image de cette séquence néo-zélandaise de 15 phases de jeu à la 55e qui voyait les All Blacks reculer sous les coups de butoir de la défense tricolore. Les Néo-Zélandais doutaient. Et on sait qu'ils n'aiment pas ça. Les Bleus avaient le ballon, campaient dans les quarante mètres adverses mais ne marquaient pas. Ils rendaient trop de munitions en conquête pour scorer. Monsieur Joubert, l'arbitre sud-africain voulait aussi écrire une histoire, celle d'un "Happy end" pour des Néo-Zélandais annoncés vainqueurs depuis des semaines en ne sifflant pas de pénalités pour les Français. A 22h45 ce dimanche 23 octobre, Richie McCaw et ses coéquipiers levaient les bras au ciel. Et toute la Nouvelle-Zélande explosait de joie pour basculer dans une nuit de liesse. C'était écrit...

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