La finale en questions

Par Rugbyrama
  • France NZ Nallet
    France NZ Nallet
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Depuis quand les All Blacks n'ont-ils plus perdu à l'Eden Park ? Quelle importance quant à l'entame? La nomination de M. Joubert, bonne ou une mauvaise nouvelle ? Avant la finale de la Coupe du monde entre le XV de France et les All Blacks dimanche (10h), notre site vous propose son éclairage.

Depuis quand les All Blacks n'ont-ils plus perdu à l'Eden Park ?

Depuis le 3 juillet 1994, face à... l'équipe de France. Les Bleus s'étaient en effet imposés à la toute dernière seconde du match, grâce au célèbre essai du bout du monde inscrit par Jean-Luc Sadourny. Mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. En dix-sept ans, aucune équipe n'est parvenue à vaincre les Néo-Zélandais dans leur enceinte fétiche, qui fut aussi le théâtre de leur sacre face aux Bleus en 1987 (29-9). En match de poule, les Bleus se sont inclinés sur le score de 37-17 sur cette même pelouse.

La Nouvelle-Zélande a-t-elle déjà été menée au score dans cette Coupe du monde ?

Oui, neuf minutes en tout et pour tout... Cinq contre le Canada en poules, et 4 contre l'Argentine, jamais en deuxième mi-temps. Pendant les 471 minutes restantes des six matchs d'ores et déjà disputés, les Blacks ont été à 0-0 ou devant au score. Autrement dit ? Prendre le score à n'importe quel moment de la partie pourrait placer les All Blacks dans une situation mentale inconnue, et les faire déjouer...

Quelle importance quant à l'entame de match ?

Il s'agit du corollaire de la question précédente. Contre les Wallabies en demi-finale, les All Blacks ont tué le match d'entrée, inscrivant très vite le seul essai du match par Nonu. Il ne fait aucun doute que contre les Bleus, les Néo-Zélandais tenteront de reproduire la même entame, le souvenir des dix minutes d'ultra-domination des Bleus lors de l'entame du match de poule ayant marqué les esprits néo-zélandais. Les Français doivent ainsi s'attendre à connaître un premier quart d'heure très difficile, qui déterminera de la tournure de la rencontre. S'ils parviennent à résister dans les premières minutes, les Bleus pourront nourrir de grands espoirs. Mais dans le cas contraire, attention...

Quelle stratégie pour les Bleus ?

En début de semaine, Marc Lièvremont a scotché les média néo-zélandais, expliquant que "rendre la même copie que face au pays de Galles serait insuffisant pour gagner", avant de préciser, quelques minutes plus tard, que "pour l'emporter, les Bleus n'auraient aucun scrupule à jouer le même genre de match." Contradiction ? Uniquement en apparence... Contre les Gallois, le XV de France a failli dans son plan de jeu quant à la conservation du ballon. C'est à ce titre que les Français ne devront pas rendre la même copie qu'en demi-finale, car pour le reste, la stratégie ne devrait pas plus évoluer que le XV de départ (trois titularisations communes de suite de l'équipe, une première depuis les Argentins en 2007) : conquête, combat et occupation. Afin de placer à la faute les All Blacks et de marquer des points au pied.

Qui butera ?

Remis de sa contusion à la cuisse gauche, Dimitri Yachvili a maintenu cette semaine un suspense quant à l'identité du buteur lors de la finale. "Avec Morgan (Parra, NDLR)s n'avons pas encore décidé qui butera, a-t-il déclaré. Nous en discuterons entre nous et le déciderons en fin de semaine." Buteur depuis le début de la compétition, il semble néanmoins que le Biarrot devrait logiquement récupérer son bâton de maréchal. Parra constituant une excellente solution de secours, fort de son 100% dans les coups de pied placés en demie.

Joubert :bonne ou mauvaise nouvelle ?

C'est le Sud-Africain Craig Joubert, arbitre de la demi-finale Nouvelle-Zélande-Australie, qui dirigera la finale au détriment de l'Irlandais Alain Rolland, qui avait tenu ce rôle en 2007. Les entraîneurs de chaque camp se sont évidemment fendus de compliments dans la semaine à l'égard du référé, Graham Henry indiquant qu'il s'agissait d'une "très bonne nouvelle" pendant que Marc Lièvremont déclarait penser depuis plusieurs saisons qu'il s'agissait "du meilleur arbitre du monde". Politiquement correct mis à part, pour quel camp la nomination de M. Joubert constitue-t-elle un atout ? À vrai dire, notre avis est mitigé. Car s'il demeure laxiste dans le jeu au sol, privilégiant la continuité du jeu et l'équipe qui avance (ce qui pourrait faire le jeu des Néo-Zélandais), M. Joubert demeure très strict sur ses commandements en mêlée, n'hésitant pas à prendre ses responsabilités dans ce secteur, où les Bleus espèrent mettre à mal les Néo-Zélandais. Un partout, balle au centre. En espérant que la partie ne se joue pas sur un coup de sifflet...

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