Tim Horan : Détonateur précoce

Par Rugbyrama
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Au sein d'une ligne d'attaque de rêve, l'Australien Tim Horan a marqué la Coupe du monde 1991 par son profil polyvalent et sa capacité à être décisif dans les matchs à enjeux. À 21 ans seulement, il soulève une première fois le trophée Webb Ellis et s'impose comme une référence mondiale à son poste.

Tim Horan est le symbole du rugby pragmatique à l'australienne. En compagnie de John Eales, Jason Little, Phil Kearns et Dan Crowley, il amena l'Australie sur le toit du monde à deux reprises: en 1991 et 1999. Un double sacre qui l'envoya à jamais au panthéon des plus grands centres de l'histoire, aux côtés de son inséparable alter-ego Jason Little. Horan-Little, c'est une histoire qui remonte à l'enfance. Nés avec à peine trois mois d'écart, les siamois du centre se passent pour la première fois le cuir à l'âge de 13 ans. Ils partagent alors une chambre en sélection régionale, puis au Downlands College de Toowoomba (côte est australienne, à proximité de Brisbane) et ne savent pas encore qu'ensemble, ils écriront les plus belles pages de l'Histoire du rugby australien, ainsi qu'un livre intitulé Perfect union (L'union parfaite).

Belle gueule, Tim Horan est surtout un surdoué du ballon ovale, précurseur à son poste: il sait tout faire ! Joueur créatif, techniquement et physiquement irréprochable, il détonne très jeune sous le maillot des Queensland Reds par son profil polyvalent. Surtout, son goût pour le combat fait de lui un défenseur fantastique: ses plaquages destructeurs deviennent très vite les meilleurs ballons de relance des Wallabies. Face à ce profil complet, c'est tout naturellement que Bob Dwyer, sélectionneur de l'Australie depuis un an, l'appelle en 1989 pour représenter son pays. Tim Horan n'a alors que dix-neuf ans, et hérite pour sa première sélection d'une rencontre contre les légendaires All Blacks ! Pour sa deuxième sélection, c'est la redoutable paire française Mesnel-Sella qui fait les frais de l'explosion d'Horan, lors d'une tournée en France: deux essais, et une performance mondialement reconnue.

Champion à 21 ans

Deux ans plus tard, alors que les Wallabies s'envolent vers l'Angleterre pour y disputer la seconde Coupe du monde de l'histoire, Tim "Helmet" Horan (surnom que lui a donné la presse australienne en raison de sa coupe de cheveux) a fait son trou avec les Wallabies. À 21 ans seulement, il est un titulaire indiscutable et un élément clé du XV australien. Le mondial anglais, en 1991, ne va faire qu'exposer aux yeux du monde tout le talent entrevu. Titulaire pour les six matchs des Wallabies pendant ce mondial, Horan s'impose comme un des leaders d'une ligne d'attaquants de rêve : (m.) Farr-Jones, (o.) Lynagh, Egerton, Horan, Little, Campese, Roebuck.

Après avoir offert un essai à son ailier vedette David Campese en quart de finale contre l'Irlande, il se fait lui-même le bourreau des Néo-zélandais en demi-finale, inscrivant un essai en toute fin de match et mettant fin aux rêves des Blacks de doublé. Pour parachever sa démonstration, c'est dans le domaine défensif qu'il brille en finale du Mondial, contre l'Angleterre, écœurant systématiquement les attaquants du XV de la rose. À seulement 21 ans, Tim Horan devient champion du monde. Il remettra ça huit ans plus tard, au Pays de Galles, au grand dam des Français vaincus en finale.

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