En bleu et contre tous

Par Rugbyrama
  • rougerie conf finale
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Drôle d'ambiance à l'hôtel des Bleus ce mercredi. Après une conférence de presse très tendue dans la matinée, les joueurs semblaient plus décontractés en fin d'après-midi. Dans un pays tout acquis à la cause des All Blacks, ils se sentent "jugés" et l'ont fait savoir à quatre jours de la finale.

Plus que jamais "seuls contre tous". En cette semaine de préparation à la finale de la Coupe du monde face aux All Blacks, les Bleus ont l'impression d'avoir la terre entière contre eux. "C'est un peu tout le monde qui nous attaque. Il y a une part de vérité et des choses amplifiées mais c'est vrai que quand on est un peu sensible, on écoute ce qui se passe à droite ou à gauche, reconnaît Maxime Mermoz. On se rend compte que des mots très forts sont utilisés parfois et ça peut être blessant."

Chez des Kiwis tout acquis à la cause des All Blacks, les Français sont la cible de critiques "parfois justifiées et parfois moins, selon Lionel Nallet. Il y a des jours où ça nous fait rire et des jours où ça nous agace. Mais ça ne change pas ma vie, je vous rassure." Les Tricolores voudraient tout de même être mieux supportés : "Je l'ai déjà dit, nous aimerions être plus soutenus par la presse, répète Pascal Papé. Mais ne vous inquiétez pas, vous êtes loin derrière les Anglais !"

Des journalistes quittent la salle

Un trait d'humour qui a fait sourire toute la salle mercredi soir. Contrairement aux déclarations d'Aurélien Rougerie lors d'une première conférence de presse à la mi-journée. Lassé des questions "pas toujours pertinentes", le Clermontois a répondu par des phrases très courtes et lancé quelques "piques" aux journalistes qui l'interrogeaient. "Nous, on n'a pas de chance parce qu'il y a des gens pour juger ce qu'on fait. Déjà qu'on ne le fait pas très bien… Vous, vous avez de la chance parce que vous n'avez personne pour juger ce que vous faites. Alors faites ce que vous voulez", a-t-il déclaré sous le regard éberlué de la presse étrangère notamment.

Une dizaine de journalistes ont alors quitté la salle en signe de désapprobation. Et le joueur, égérie de plusieurs campagnes publicitaires, a finalement un peu changé d'attitude, se pliant de meilleure grâce à l'exercice des questions et des réponses.

Les Bleus, qui veulent pourtant s'entourer "d'ondes positives" selon Dimitri Yachvili, se servent de ce climat délétère pour se motiver : "Il n'y a pas besoin de chercher une motivation avant un tel événement mais ça nous resserre encore plus", assure ainsi Pascal Papé. Alors tant mieux. Depuis la défaite face aux Tonga, les Français ont décidé de faire le service minimum concernant leur communication pour se concentrer sur l'essentiel. Et ça a marché. Espérons que ça continue.

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