Ducalcon: Du plaisir dans la douleur

Par Rugbyrama
  • Luc DUCALCON - 10.07.2011 - Stage de l'Equipe de France
    Luc DUCALCON - 10.07.2011 - Stage de l'Equipe de France
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En stage au Chambon-sur-Lignon depuis vendredi, les Tricolores souffrent pour s'assurer une forme physique irréprochable. Sans avoir la certitude de participer au mondial néo-zélandais, le pilier de Castres Luc Ducalcon tente d’apprécier les journées d’enfer de la préparation des Bleus.

C’est une donnée à laquelle il ne peut échapper. Luc Ducalcon ne sait pas encore s’il verra la Nouvelle-Zélande. Le pilier de Castres, comme tous ses compères de première ligne en équipe de France, est en sursis durant toute la préparation des Bleus au mondial néo-zélandais. Ce n’est pas que le droitier soit blessé. Mais des neuf premières lignes présents pour participer à la préparation de la coupe du monde, seuls six s’envoleront avec le reste du groupe pour disputer finalement la compétition. "Il ne faut pas se mentir, assure Ducalcon, c’est une donnée à laquelle, chacun de nous pense au moins une fois par jour. Le 22 aout (jour de l’annonce des trente, NDLR), je peux très bien ne plus être dans le groupe".

Ducalcon: "Une préparation éprouvante"

Alors, pour "ne rien regretter", pour éviter de "plonger au fond du trou", si le choix définitif de Marc Lièvremont ne lui était pas favorable, Ducalcon prend tout ce qu’il peut, profite de chaque instants passés, à Marcoussis hier, au Chambon-sur-Lignon aujourd’hui. Et même s’il n’a jamais rien connu de plus dur que ce que lui ont concocté les préparateurs physiques français, le Tarnais d’adoption tente de prendre du plaisir dans les séances de physique à répétition, dans les journées sans fin que passent les Bleus pour affûter leurs armes avant le rendez-vous néo-zélandais. "La préparation est extrêmement éprouvante, confie Ducalcon. On est tous dans le rouge. Personne ne peut dire après une journée de travail qu’il est frais, ou alors je veux bien qu’il me donne son secret. En club, une préparation d’avant-saison est beaucoup moins intense : elle dure moins longtemps et les journées sont moins chargées. Mais je tente quand même de prendre du plaisir dans la difficulté. Je me dis que je suis en train de vivre une expérience unique".

Sans regrets

Pour supporter les efforts, la répétition des séances, des sévices infligés, Ducalcon, comme tous les autres joueurs, se sert de l’émulation au sein du groupe. "A chaque nouvelle séance, on se dit : "c’est impossible, je n’y arriverais pas". Et puis les autres sont là, font l’exercice, me poussent. C’est un plaisir étrange que l’on vit en ce moment. C’est comme si chaque jour, on se surpassait. Je ne sais pas encore si j’irais en Nouvelle-Zélande, mais je peux déjà me dire que je serais fier de ma préparation." Droitier, Ducalcon, malgré ses propres doutes, a plus de chance de voir le Pays au Long Nuage Blanc que ses coéquipiers piliers gauches. Mais quelque soit le choix de Marc Lièvremont le 22 aout prochain, il aura traversé deux mois d’enfer. Sans regrets.

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