1987 : Les Blacks maîtres chez eux

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Notre site vous propose une retrospective des six Coupes du monde qu'a connues le rugby. La première, qui s'était disputée dans l'amateurisme le plus total, avait vu les All Blacks sacrés sur leurs terres. Mais les Français n'avaient pas été en reste... Souvenez-vous !

. La surprise : les îles Fidji

Seconds derrière les All Blacks à égalité de points (5) avec l’Italie et l’Argentine, les Fidjiens se qualifient pour les quarts de fihale grâce à un nombre d'essais favorable sur l’ensemble des matchs de poule. Ils sont les seuls à déjouer les pronostics en dehors des favoris que représentaient la France, l’Angleterre, l’Ecosse, le pays de Galles, l’Australie, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande. L’Afrique du Sud ne participant pas à la compétition pour cause d’apartheid. Malgré leur défaite en quarts face aux Français (16-31), les joueurs du Pacifique sortaient de cette première coupe du monde la tête haute.

. La déception : l’Angleterre

Défait en quarts de finale (3-16) face aux Gallois, le XV de la Rose tombe de très haut lors de cette première édition. Pour autant, on ne peut pas vraiment parler d’accident de parcours eu égard aux deux victoires des joueurs de la Principauté face aux Anglais lors des deux Tournois des 5 Nations suivants. Auparavant, les coéquipiers de l’emblématique talonneur Brian Moore avaient déjà subi la loi des Australiens pour leur entrée dans la compétition (6-19). Les victoires face aux Japonais (60-7) et aux Américains (34-6) restant anecdotiques.

. L’EQUIPE : La Nouvelle-Zélande

Pour le premier rendez-vous mondial, les All Blacks confirment leur statut de meilleure équipe du circuit international. Les Néo-Zélandais, dans le sillage de plusieurs références planétaires (Fox, Kirwan, M.Jones ou Fitzpatrick), n’ont jamais été inquiétés en cinq rencontres pour se hisser facilement en finale. Une rencontre, à l’image de la compétition, qu’ils ont dominée de la tête et des épaules face à des Français émoussés (29-9). Le capitaine David Kirk est le premier joueur à soulever la trophée William Webb Ellis. Les stats des Blacks sont impressionnantes (50 points marqués en moyenne, 8,5 encaissés et meilleur réalisateur avec Grant Fox, auteur de 126 unités).

. LE JOUEUR FRANÇAIS : Didier Cambérabéro

Difficile d’exister derrière une guirlande de stars comme Sella, Blanco ou Lagisquet. Pourtant, le Voultain Didier Camberabero a su tirer son épingle du jeu. Sa présence au Mondial, il la doit à la blessure juste avant le départ pour la Nouvelle-Zélande de Jean-Baptiste Lafond. Prêt à "jouer partout", il veut prouver au sélectionneur Jacques Fouroux qu’il a bien fait de la prendre. Pari gagné. Il jouera contre la Roumanie et le Zimbabwe, battant contre ce dernier le record de points sous le maillot bleu (30 unités), record qui appartenait…à son père Guy (27 points le 26 mars 1967). Surtout, il fut titularisé en demi-finale face à l’Australie au poste d’ailier et assura le rôle de buteur (14 points). Un des héros de ce succès inoubliable.

. LE MATCH : France-Australie (Demi-finale)

Un scénario incroyable. Et un final qui restera à jamais dans les mémoires. La France, qui a galéré face aux Fidji en quarts, doit affronter l’Australie et ses joueurs pétris de talent (Lynagh, Farr-Jones). A Sydney, dans un Concord Oval bondé et acquis à la cause des Wallabies, les Bleus sortent une copie de très belle facture. Et en étonnent plus d’un. Brillants offensivement, ils marquent quatre essais (Sella, Lorieux, Lagisquet et Blanco). Au bout du suspense, et évitant la prolongation, les Bleus s’imposent après une action de légende et se qualifient pour la finale de la première Coupe du monde.

. L’ESSAI : Serge Blanco (France)

Qui n’a jamais vu cet essai incroyable de Serge Blanco ? Une action fabuleuse. Au bout du bout du temps additionnel de la demie entre la France et l’Australie, les Bleus récupérent le ballon dans leurs trente mètres. S’en suivent un coup de pied de recentrage de Lagisquet, sept passes avant d’aller au sol et une offrande de Rodriguez, sur les 22 mètres australiens, pour Blanco qui aplatit en coin après une course d’anthologie. Extraordinaire.

. LE BLESSE FRANÇAIS : Erik Bonneval

Maudit genou. Héros du grand chelem 87 avec cinq essais marqués, le Toulousain Erik Bonneval se donne une entorse du genou gauche lors d’un entraînement avec opposition. N’étant pas en pleine possession de ses moyens, il ne débute pas la Coupe du monde et revient pour la match face au Zimbabwe. Un quart d’heure de jeu et son genou bandé cède lors d’un contact avec un avant adversaire. Fin de Mondial et carrière tristement hypothéquée.

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