Betsen: "L'Argentine est redoutable"

Par Rugbyrama
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Serge Betsen s'attend à un terrible combat vendredi soir face à l'équipe d'Argentine, en ouverture du Mondial. Le flanker du Biarritz Olympique aura encore un rôle déterminant à jouer face aux Pumas, en défense. Pour lui, deux maîtres mots pour vendredi:

Serge Betsen, le staff tricolore a mis en avant votre grande performance défensive contre les Gallois, où vous avez multiplié les plaquages. Cette reconnaissance vous fait plaisir?

Serge BETSEN : Oui, mais ce n'est pas qui est le plus important. Ce qui compte aujourd'hui, c'est surtout de bien préparer le rendez-vous de vendredi. Il faut continuer à bien bosser.

Quels détails doivent encore être réglés?

S.B. : Au niveau de l'organisation offensive, il faut qu'elle devienne soit plus efficace. Nous avons besoin de trouver des repères collectifs, comme ce fut le cas lors des matchs de préparation. Défensivement, à nous de rester aussi performant. Ce sont des choses que l'on a travaillé encore mercredi matin. C'est important si nous voulons être sereins vendredi soir.

Le groupe redoute-t-il particulièrement cette équipe d'Argentine?

S.B. : C'est une équipe redoutable. Ils connaissent parfaitement le jeu français, et ils nous ont battus quatre fois sur les cinq derniers matchs. Mais il faut occulter le passé pour se focaliser sur le match de vendredi. C'est un traquenard, mais il faudra s'en sortir. Il faudra faire preuve de beaucoup d'agressivité. On va faire face à une grosse opposition devant. Leur force se situe au niveau du pack, et ils essaient de se retrouver d'abord collectivement avant d'affronter l'adversaire.

La clé, ce sera la discipline?

S.B. : Oui, complètement. Il faudra faire vraiment faire preuve d'énormément de maîtrise. Ne pas se faire happer dans les mêlées ouvertes et ne pas tomber dans la nervosité pour concéder des pénalités.

Défensivement, vous aurez encore un rôle capital à jouer.

S.B. : Mais la défense, c'est une oeuvre collective. Tout vient du rapport de forces en touche et en mêlée. Quand tout va bien, c'est avant tout grâce au cinq de devant. Sans eux, on n'est rien. Ils font tout. Ce sont eux par exemple qui font l'effort d'orienter une mêlée pour me mettre dans de bonnes conditions et pour nous permettre de mettre une pression collective. Ils font un travail fantastique.

Vous serez tout de même chargé de mettre la pression sur Juan Martin Hernandez. Que vous inspire-t-il?

S.B. : C'est un joueur très dangereux et c'est un sacré challenge de jouer face à lui. C'est intéressant de le rencontrer, et de pouvoir mettre des stratégies en place pour le faire déjouer, lui et son équipe. Ses crochets, sa capacité à prendre la ligne d'avantage, son jeu au pied, il a énormément de qualités. A moi, à Rémy Martin et à Imanol Harinorodoquy de trouver la bonne stratégie. Tout ça passe par une grosse pression collective. Mais il ne jouera pas tout seul. De toute façon, la bataille se jouera avant qu'Hernandez ait le ballon dans les mains.

Vous vous retrouvez dans la poule la plus difficile du premier tour avec deux adversaires redoutables. C'est un handicap?

S.B. : C'est vrai qu'en 2003, nous avions eu une poule un peu plus facile. Mais avec le recul, je me dis que si bous avions eu un peu plus d'opposition, plus de difficultés à sortir de cette poule, ça nous aurait renforcé mentalement, ça nous aurait apporté un supplément d'âme. Cette année, j'espère que la difficulté de notre poule va nous servir pour la suite de la compétition.

Un mot pour finir sur votre coéquipier à Biarritz, Martin Gaitan, dont vous ne croiserez malheureusement pas la route...

S.B. : J'ai une grosse pensée pour lui. Il a connu ces trois dernières années les galères les plus graves qu'un sportif peut vivre. C'est triste de ne pas le voir sur le terrain.

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