Too much, les Blacks ?

Par Rugbyrama
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Depuis le début du Mondial, les Blacks multiplient les rencontres avec leurs supporters alors que la plupart des autres nations s'isolent un maximum. Une décontraction déconcertante ou la preuve d'une sérénité à toute épreuve ?

Vous imaginez Frédéric Michalak, Jonny Wilkinson ou Brian O'Driscoll en train de faire du "freestyle" avec un ballon de rugby devant 4000 supporters sur la place du Capitole à Toulouse ? Sûrement que non. Surtout pas en ces temps de Coupe du monde.

Et pourtant, vendredi, le meilleur joueur de la planète s'essayait à faire des figures devant le public toulousain venu en masse pour voir ça. Richie McCaw était accompagné de son prédécesseur au titre de meilleur joueur du monde, Daniel Carter. Alors que la star planétaire tapait des petits coups de pied, Isaia Toeava et Ali Williams apprenaient à un gamin - des étoiles plein les yeux - à faire une touche, et Byron Kelleher faisait le concours de celui qui lancerait le ballon le plus haut. Ce "show", organisé par le sponsor de l'équipe, a fonctionné à merveille. Quelques heures plus tôt, ce même Kelleher, Howlett, Muliaina et McDonald trouvaient (gratuitement) chaussures à leur pied dans une boutique Liberto, marque toulousaine, dans un centre commercial du centre ville sous les regards séduits et surpris des passants.

"Ça nous fait du bien"

Ultra-favoris pour le Mondial, les Blacks ne se prennent pas la tête et refusent de céder à la pression. Les "Bonjour, ça va ? Il fait chaud, hein ?" du futur Toulousain Byron Kelleher, ressortis à chacun de ses arrêts à Marseille, Lyon ou Toulouse, sont devenus des classiques... Pas avares d'autographes, souriants, disponibles, les Néo-Zélandais vont à la rencontre de leurs fans. Et ça leur plaît : "Nous sommes étonnés de voir que tant de personnes suivent les All Blacks ici en France, c'est génial!", commente ainsi Richie McCaw. Daniel Carter confirme : "C'est irréel tout ce monde... Avec notre sponsor, nous faisons souvent ce genre de trucs. En organisant une journée comme celle-là, il nous permet d'aller à la rencontre de nos fans. Ça nous fait du bien."

Cette disponibilité semble être un atout pour les Blacks. Les autres nations phares, comme la France, l'Irlande ou l'Angleterre se tireraient-elles une balle dans les crampons en se terrant comme elles le font, pour soi-disant éviter la pression ? La réponse coule de source visiblement : les All Blacks sont impressionnants en ce début de Coupe du monde, quand les Bleus ou les champions du monde inquiètent.

Trop éparpillés ?

Pas sûr que ce soit si simple toutefois. Car si les Néo-Zélandais gèrent si bien, c'est que tout est millimétré. A la seconde près. Les joueurs sont certes disponibles mais restent encadrés. Archi-encadrés. Un exemple ? A leur arrivée à Toulouse, plus d'un millier de fans patientaient à la gare Matabiau, depuis plusieurs heures pour certains. Mais ils n'ont vu de leurs idoles que quelques bonjours de la main à travers les vitres d'un bus. Les gars du RAID assuraient la sécurité et le TGV spécialement affrété avait pris soin de s'arrêter bien loin de la foule. Adidas n'était pas là pour assurer le spectacle...

Ce serait ça alors la recette miracle ? Un zeste de décontraction dans un bain de rigueur ? Il semble que oui. La marque "All Blacks" est à la mode et les Néo-Zélandais font leur show. Ils vendent du rêve et ça fonctionne. Gare toutefois à la faute de goût. Car leurs fans restés au pays ne leur pardonneraient pas une cinquième édition consécutive sans trophée. Et sauront leur rappeler qu'ils en ont peut-être trop fait. D'ailleurs, Graham Henry a annoncé dès dimanche un retour aux choses essentielles.

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