Symphonie en noir

Par Rugbyrama
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Appliqués après des débuts brouillons, les All Blacks ont corrigé le Portugal (108-13) au Stade Gerland de Lyon, avec 16 essais à la clé. Les Lobos n'ont pas démérité marquant même un essai aux Néo-Zélandais. Surtout, ils ont évité une défaite record.

Dès le tirage au sort de la Coupe du monde, ce match avait attiré l'attention. Nouvelle-Zélande-Portugal, c'était un peu le Brésil-Papouasie-Nouvelle-Guinée du football avec, en plus de la différence de niveau entre les deux équipes, les risques inhérents au rugby. On en était même arrivé à craindre pour la santé des Portugais et le souvenir de Max Brito, ce joueur ivoirien devenu tétraplégique à la suite de la Coupe du monde 95, avait ressurgi. Finalement, hormis la sortie du capitaine des Lobos Gonçalo Uva, KO debout, aucun incident majeur n'est venu ternir cette rencontre.

Aucun record non plus alors que l'on prédisait un festival d'essais, de points et d'écart. Le 143-0 de l'Australie sur la Namibie en 2003 risque donc de tenir encore un peu tant les petites équipes montrent du courage pour ne pas être ridicules. Les 45 points du Néo-Zélandais Simon Culhane aussi même si la feuille de statistiques de Nick Evans (33 points, 14 transformations, 2 essais) est plutôt remplie. Le Portugal ne conservera qu'un mauvais souvenir: être la sixième équipe de l'histoire à prendre plus de 100 points en Coupe du monde après la Namibie, le Japon, l'Italie, l'Uruguay et les Tonga.

Cinq essais entre la 25e et la 35e

Pour le reste, que du bon pour les Lobos: de la volonté, un essai marqué et même le premier drop de la compétition, inscrit par Gonçalo Malheiro. Cela restera un souvenir pour ces amateurs, comme la haie d'honneur formée par les All-Blacks à la fin de la rencontre et l'ovation de Gerland pour le petit poucet du ballon ovale. La Nouvelle-Zélande, elle, n'a pas eu à forcer son talent. Une équipe D ou E aurait même fait l'affaire pour gagner. A chaque accélération, chaque raffut, elle a fait la différence et le score aurait pu être bien plus lourd sans quelques approximations en début de match.

Après vingt minutes de jeu, le Portugal faisait mieux que l'Italie (19-3) malgré deux essais de Rokocoko. Mais une fois lancés, les All Blacks n'ont laissé que des miettes: cinq essais entre la 25e et la 35e et la barre des cinquante points atteinte à la pause. Huit essais avant la mi-temps au total, huit en seconde période également dont trois doublés (Mauger, Smith et donc Rokocoko) avec 13 marqueurs différents sur 16, le danger était partout. Au final, bien peu d'enseignements à tirer de cette rencontre dénuée d'intérêt sportif pour le favori de la compétition au contraire, sans doute, des Lusitaniens qui s'en souviendront longtemps.

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