Skrela: "Je veux rebondir"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

David Skrela, blessé contre l'Argentine, a bien cru qu'il ne pourrait pas rejouer pendant ce Mondial. Dimanche, face à la Géorgie, l'ouvreur parisien sera sur le banc des remplaçants. Il entend bien rentrer et montrer ce qu'il sait faire.

Comment vous sentez-vous depuis le match contre l'Argentine ?

David Skrela.- J'ai passé une semaine difficile après le match face à l'Argentine. Maintenant, je suis apte à jouer et j'ai hâte de revenir sur le pré pour retrouver la compétition et montrer ce que je sais faire.

Pensez-vous qu'une hiérarchie se soit établie à votre poste pendant votre absence ?

D. S.- Même avant le début de la compétition, on disait que les ouvreurs avaient le même niveau donc il existe une compétition entre Frédéric Michalak, Lionel Beauxis et moi. Quand l'un rate un match, il est donc normal qu'un autre prenne sa place. Je n'ai pas été bon contre l'Argentine donc Fred a enquillé le match suivant. La roue tourne vite et il a marqué plus de points que moi. Aujourd'hui, Fred a plus de chance de débuter le quart de finale. Maintenant, je veux rebondir dès dimanche. Je veux repartir du bon pied.

Avez-vous complètement oublié votre prestation contre l'Argentine ?

D. S.- Il ne faut pas oublier la rencontre face à l'Argentine mais je dois aussi passer à autre chose et retrouver mes repères dans le quinze de France.

Espériez-vous être titulaire pour ce match face à la Géorgie ?

D. S.- Je ne me suis pas entraîné pendant quinze jours car j'étais blessé. Bien sûr, j'aurais aimé être titulaire mais Lionel Beauxis mérite sa place. J'ai envie de rejouer tout simplement, même au centre si on me l'avait demandé. Revenir sur le terrain va me permettre de passer à autre chose.

Vous avez été touché contre l'Argentine (soléaire droit), avez-vous pensé que votre Coupe du monde était finie ?

D. S.- Vu la douleur que j'ai ressenti pendant le match face à l'Argentine et l'IRM que j'ai passé ce soir là, sur le coup, je me suis dit que je n'avais que très peu de chance de continuer l'aventure. J'ai eu trois jours de doutes. J'ai alors pensé que je m'étais préparé pendant deux mois pour faire un mauvais match et rentrer à la maison sur blessure. Je me disais vraiment que j'allais devoir faire mes cartons mais je suis encore là. C'est un grand bonheur.

Pour l'équipe de France, la suite de la Coupe du monde dépend beaucoup des résultats de dimanche. Comment allez-vous vivre cette journée ?

D. S.- Si l'on termine deuxième, il est clair que l'on devra enchaîner trois gros matchs et ce sera plus compliqué pour aller au bout. Si l'on finit premier, le chemin semble plus facile et surtout nous jouerions notre quart de finale en France. Mais, pour l'instant, nous devons rester concentré sur notre partie du boulot pour être premiers. Contre la Géorgie, il faudra jouer à fond et gagner avec bonus puis on se mettra en survêtement devant la télévision et on sera à fond derrière l'Irlande.

A Marcoussis, vous êtes en chambre avec Rémy Martin. Est-ce que cela vous a aidé à vivre les trois dernières semaines ?

D. S.- Oui, nous sommes dans la chambre 26 avec Rémy et nous avons un parcours similaire. Nous nous sommes remontés le moral mais le week-end après l'Argentine, nous n'avons pas trop parlé. Pour digérer cet échec, nous étions dans une réflexion personnelle. Maintenant, nous n'avons plus grand chose à perdre. Nous devons nous défouler.

A quoi pensiez-vous quelques heures après la défaite face à l'Argentine ?

D. S.- On s'en veut beaucoup. Tu as une chance unique de faire la Coupe du monde en France et tu te demandes pourquoi tu es passé à côté. Sur le plan individuel, il est clair que j'ai laissé passer une chance exceptionnelle.

Vos coéquipiers ne vous ont pas forcèment mis dans des bonnes conditions...

D. S.- J'occupe un poste où il y a beaucoup de responsabilités et je ne vais pas me reposer sur les autres en les créditant de mes fautes. Je suis un grand garçon et quand on perd, il faut accepter de le payer cher, et puis tout faire pour rebondir. C'est la vie.

Face à la Géorgie, vous devrez orchestrer le jeu français mais aussi jouer votre carte individuelle. Comment allez-vous gérer cela ?

D. S.- A moi de faire la part, de trouver le juste équilibre. Mais je pense que mon principal souci sera de faire des choses simples pour retrouver de la confiance et des automatismes.

Même si vous jouez trente minutes, pensez-vous que ce sera suffisant pour convaincre le staff technique ?

D. S.- Trente minutes, je ne sais pas si c'est suffisant pour convaincre mais ce sera suffisant pour montrer ce que je sais faire, pour retrouver mon niveau et montrer mon vrai visage.

Vous quittez Marcoussis, est-ce que vous allez continuer de faire chambre commune avec Rémy Martin ?

D. S.- Oui, je pense que nous allons rester en chambre ensemble. On ne change pas une équipe qui gagne (rires). J'arrive à en rire aujourd'hui mais je peux vous assurer que ce n'était pas le cas il y a trois semaines. En tout cas, on ne veut plus du numéro 26.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?