Laporte: "Pas de sanction"

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Bernard Laporte l'assure: c'est le fameux principe de concurrence, et non la débâcle inaugurale face à l'Argentine, qui a poussé le staff tricolore à chambouler presque intégralement son XV de départ pour affronter la Namibie, dimanche.

Vous avez procédé à 12 changements par rapport au XV de départ face aux Pumas. Pourquoi?

Bernard Laporte.- Nous avons dit depuis le début que nous avions un groupe de 30. Nous avons manqué notre premier match, nous avons été décevants, ce n'est pas pour ça que les titulaires du match contre l'Argentine doivent trinquer. En même temps, nous faisons jouer la concurrence. Ceux qui n'ont pas joué le premier match n'auraient pas compris que nous leur disions "vous avez été bons pendant deux mois mais vous ne jouez pas quand même" . A leur place, je n'aurais rien compris. Il ne faut pas se recroqueviller après une défaite. Nous gardons une certaine logique, celle du groupe des 30.

Raphaël Ibanez, votre capitaine, n'est pas titulaire. Reste-t-il le leader du groupe?

B.L.- Bien évidemment. Raphaël reste notre leader incontournable, le capitaine du groupe des 30. Si on avait voulu faire son procès, il ne serait même pas sur le banc. Raphaël, il n'a plus 25 ans, et il y a un match contre l'Irlande cinq jours après. Il faut penser à tout ça.

Lionel Nallet n'a plus joué un match complet depuis la fin du mois de mai...

B.L.- Il s'entraîne beaucoup, nous ne pouvons pas lui dire : "parce que tu n'as pas joué depuis fin mai, tu ne joueras pas" . A Twickenham, au mois d'août, certains n'avaient pas joué depuis trois mois. Il s'entraîne bien, il est sérieux. Physiquement, il est prêt. Evidemment, il manque de compétition, mais il faut bien jouer un jour.

Il sera associé à Sébastien Chabal en deuxième ligne. Ce dernier sort donc de son rôle d'impact player?

B.L.- Au pays de Galles, il était titulaire, et il a fait un très bon match. Il a d'autres qualités que Fabien ou Jérôme, mais ce n'est pas pour ça qu'il n'est pas capable de jouer un match entier.

Il y a huit Toulousains dans le XV de départ, et Jean-Baptiste Elissalde est nommé capitaine. Le fait que le match ait lieu à Toulouse a-t-il pesé?

B.L.- Oui, la rencontre a lieu à Toulouse, le contexte compte. Jean-Baptiste Elissalde avait déjà tenu ce rôle en tournée l'année dernière en Afrique du Sud. Les Toulousains ont cette fierté et seront dans un environnement favorable.

Au poste d'arrière, vous avez choisi de relancer Clément Poitrenaud. La concurrence avec Cédric Heymans est-elle toujours de mise?

B.L.- Clément et Cédric sont en concurrence. Ils le sont toujours. Concernant Cédric, hormis deux ballons qu'il négocie mal, il a tenté de relancer, je n'ai pas grand-chose à lui reprocher. Avec Aurélien (Rougerie, ndlr), c'est celui qui a le plus tenté. On ne peut pas lui dire après Cardiff que c'était un bon arrière et que maintenant il ne vaut plus rien.

Dans cette composition d'équipe, y a-t-il eu des sanctions?

B.L.- Non, ce sont nos joueurs, on les aime. Nous ne sommes pas à l'école. Nous ne sanctionnons pas, nous les accompagnons. Nous nous sommes dit les choses clairement. Je n'ai pas dit à ceux qui ont été mauvais, "bravo, continuez comme ça."

Estimez-vous avoir commis des erreurs au niveau de votre coaching vendredi? N'avez-vous pas trop tardé à procéder à certains changements?

B.L.- On a fait entrer trois avants pour les 25 dernières minutes. A la reprise, on reprenait le dessus physiquement, avec ce groupé-pénétrant. Quand on perd, on peut toujours trouver des explications. Mais nous avons parlé avec Raphaël après le match, nous nous disons les choses.

Dans quel état d'esprit se trouve le staff avant ce match contre la Namibie?

B. L.- Nous sortons d'une grosse frustration. Il faut remettre de l'enthousiasme. Notre jeu dépendra de ces ingrédients mentaux. Il n'y a plus de calcul à faire. Il faut gagner les trois derniers matchs, avec le bonus si possible. Le match de l'Argentine contre la Géorgie hier prouve que ce ne sera pas simple.

Au-delà du XV de France, quel regard portez-vous sur ce début de compétition?

B.L.- Les favoris sont présents. Les All Blacks, les Springboks, les Australiens sont là. Comme nous l'attendions. Je n'ai pas été impressionné par la Nouvelle-Zélande. Nous savons qu'elle est performante depuis un bon moment! J'ai trouvé l'Australie solide, mais il faut relativiser en fonction de la nature de l'adversaire aussi.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?