Nallet : "Mon bilan ? Pas super"

Une nouvelle fois les Argentins vous ont posé beaucoup de problèmes dans les rucks...

Lionel NALLET. : Ils sont tout le temps dans notre camp et tu ne peux rien faire. Si tu leur marches dessus, tu prends une pénalité si ce n'est pas un carton... Nous sommes un peu impuissants et dès qu'on veut régler nos problèmes, ça ne fonctionne pas. Rapahël (Ibanez) le fait et il se prend un carton.

Etes-vous en colère ?

L.N. : Oui un peu parce qu'on retombe dans le scénario du premier match. A partir d'un moment, il faut aligner les joueurs qui se mettent à la faute. Mais l'arbitre attend neuf pénalités pour leur mettre un carton, c'est catastrophique ! En plus, nous sommes à cinq mètres de la ligne alors ils nous empêchent de marquer. Ce n'est pas normal qu'il ne tombe qu'à la neuvième. En plus Raph en prend un en même temps... Cela n'a pas servi à grand chose du coup puisque nous nous sommes retrouvés à 14 contre 14.

Quel est le sentiment qui prédomine maintenant ?

L.N. : Nous sommes déçus parce que nous avions déjà perdu le premier match et qu'il y avait un petit goût de revanche. Nous voulions faire plaisir au public aussi, qui nous a toujours suivis même après la défaite du premier match contre l'Argentine. Nous avons eu beaucoup de messages de soutien, c'était super et nous voulions leur rendre hommage. Au final, nous prenons pratiquement 40 points...

Quel est votre bilan de la Coupe du monde ?

L.N. : Qu'on n'est pas champions du monde déjà. Mais nous avons très bien vécu ensemble, ça s'est très bien déroulé. Les mois sont passés relativement vite parce qu'il y avait une très bonne ambiance. Ce sera une expérience positive sur la vie de groupe.

Et votre bilan personnel ?

L.N. : Ce n'est pas super. Un, je ne suis pas champion du monde. Deux, je n'ai pas joué les matchs importants. Mais je n'ai pas vraiment de regrets parce que j'estime que j'ai fait les efforts pour y arriver. Ça s'est passé comme ça. Le staff a voulu privilégier l'expérience, c'est son choix. C'est difficile à accepter mais pas non plus illogique de privilégier Fabien (Pelous) qui a fait trois coupes du monde ou Jérôme (Thion) qui en a fait deux. Ils savent sûrement mieux gérer que moi certaines situations.

Cela nous a pas semblé injuste ?

L.N. : Je trouve forcément ça injuste, c'est logique puisque je ne les ai pas joués ces matchs. Je ne peux pas dire : "Génial, je n'ai pas joué ces matchs, c'est nickel!". Je suis déçu.

Et maintenant ?

L.N. : Maintenant nous avons envie de revoir les familles. Il faut qu'il y ait une fin aussi. J'ai envie de retrouver les habitudes du club, de repartir sur autre chose.