Les Blacks broient du noir

Par Rugbyrama
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Ambiance de mort dans le vestiaire néo-zélandais après la défaite contre la France en quart de finale de Coupe du monde (18-20). Cette fois, c'est leur propre deuil que les All Blacks portaient. A la sortie des vestiaires, ils ne s'expliquaient toujours p

Les yeux rougis, dans le vide. Richie McCaw avait l'air du plus malheureux des gamins en conférence de presse après le match. Du gamin qui a cassé son jouet et qui ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Avachi et complètement hagard, le meilleur joueur de la planète n'était plus que l'ombre de lui-même...

L'entraîneur des avants Steve Hansen n'avait pas l'air beaucoup mieux. Complètement stoïque, il n'a pris la parole qu'au dernier moment. Un journaliste néo-zélandais voulait savoir ce que les All Blacks voulaient dire à leurs supporters venus si loin les encourager. "Bien sûr, nous sommes déçus pour nos familles, nos amis et les supporters. Mais je peux vous assurer que les plus malheureux sont les joueurs. Certains jouaient leur dernier match sous le maillot all black."

Un excès d'orgueil

C'était le cas de Thorne, de Kelleher ou d'Oliver. Tous plus abattus les uns que les autres, traînant leurs guêtres à la sortie des vestiaires, marqués au corps par le combat que leur ont imposé les Français. Sonnés surtout. "Ce qui s'est passé ? Je n'en sais rien, expliquait d'une voix lasse Richie McCaw. Je ne trouve pas les mots." Au fil des questions, il tentait une explication : "Ils ont saisi leur chance et ils nous ont mis la pression. On a manqué de discipline et nous avons eu une exclusion temporaire. On ne peut pas se permettre ce genre de choses."

Il n'y avait bien que Graham Henry, resté très digne dans la défaite, pour rendre hommage à ses joueurs : "Les gars sont très déçus, ils ont tout donné. Ce sont vraiment des athlètes exceptionnels, je suis très fier d'eux." C'était bien le seul. "Ça nous faire mal pendant longtemps, très longtemps" , soupirait le capitaine du bateau naufragé.

Le retour au pays devrait lui aussi être douloureux. Les supporters ne leur pardonneront pas la légèreté avec laquelle ils ont abordé ce match contre des Français supposés moins bons. Depuis le début de la Coupe du monde, les Blacks sont pointés du doigt pour leur décontraction excessive. Il s'agissait visiblement d'orgueil mal placé. Encore une fois. Le "syndrome Coupe du monde" a de nouveau frappé. Les Blacks, s'ils sont bien la meilleure équipe du monde, n'ont toujours pas retenu la leçon.

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