Ledesma: "Pas de pression"

Par Rugbyrama
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Décontracté, le talonneur de Clermont, Mario Ledesma, l’est à quelques jours du choc face à l’Irlande. Malgré l’intérêt grandissant que suscite le tournoi réalisé par sa sélection, l’international argentin persiste à rester méfiant. Et s’attend à un matc

Entre ce que l'Irlande a montré depuis le début du tournoi et les matchs de l'Argentine, il y a quand même une sacrée différence...

M.L: Oui, mais en même temps, on ne peut pas dire que nous ayons développé un jeu ambitieux. On a eu du mal offensivement notamment. Ce n'est pas parce que les Irlandais ont fait trois non-matchs qu'ils sont devenus nuls pour autant. Il me semble que Brian O'Driscoll est considéré comme le meilleur centre au monde...

A voir toute cette effervescence, la présence de journalistes irlandais, italiens et écossais, il y a de quoi avoir un peu la pression ?

M.L: Vous voulez nous mettre la pression comme les Français lors du match d'ouverture ? Non, on n'a pas la pression. On est isolé dans notre hôtel et on est dans notre bulle. On fait abstraction de tout ce qui se dit à l'extérieur. Si jamais on écoute la presse de notre pays, on est déjà champion du monde alors...

Vous n'avez pas reçu des consignes de la part de Marcelo Loffreda ? Les joueurs français, eux, n'ont pas le droit de lire la presse...

M.L: Ah bon ? C'est un Kaiser alors Monsieur Laporte (rires) ! Non, le sélectionneur veut tout faire pour nous mettre dans les meilleures dispositions pour gagner.

Est-ce un plus pour vous de jouer la Coupe du monde en France ?

M.L: Oui, vu que la majorité des joueurs de la sélection évoluent et vivent en France. Moi, ça fait désormais sept ans que j'y vis. Nos familles y sont bien. Nous y avons nos repères. On a été accueillis ici à bras ouverts, on n'a pas connu de problème d'intégration. On est reconnaissant à la France parce qu'elle nous a permis de professionnaliser notre rugby, de le faire progresser. Maintenant, si on a battu les Français, ce n'est pas que de notre faute. Si les poules avaient été mieux tirées, on n'aurait pas eu à les jouer.

Une fois encore, le public sera contre vous...

M.L: Oui, on a l'habitude désormais. C'était déjà le cas contre la Géorgie et contre la Namibie. C'est le jeu et puis, jusqu'à présent, ça nous a rendu service. C'est peut-être ce qui fait notre force d'ailleurs mais ce serait bien de temps en temps d'avoir tout pour nous.

Qu'est-ce qui a changé par rapport à la préparation de 2003 ?

M.L: Beaucoup de choses. Aujourd'hui, on est satisfait bien qu'on aurait pu avoir plus. Je pense notamment en termes de moyens. Economiquement, on est un tout petit pays donc on fait avec les moyens du bord.

Le match contre l'Irlande est-il important en vue d'une intégration à un grand tournoi comme les VI Nations?

M.L: Non. Je crois que c'est important pour le public argentin, pour le rugby argentin et pour la diffusion du rugby en Argentine. Mais je ne pense pas qu'au niveau des instances, cela change quelque chose. Vous savez, c'est une question d'argent, pas de résultats.

Même si vous devenez champion du monde?

M.L: Oui.

Vous y pensez dans un coin de votre tête ?

M.L: Notre capitaine, Agustin Pichot, n'arrête pas de nous dire qu'il en rêve...

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