Moody: "Le sens du sacrifice"

Par Rugbyrama
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Lewis Moody estime que c'est la solidarité entre les joueurs qui a permis à l'Angleterre de battre la France, en demi-finale samedi. Le flanker avoue aussi ne pas avoir compris la tactique choisie par les Bleus...

Dans quel état d'esprit êtes-vous?

Lewis Moody: Je n'arrive toujours pas à y croire. On savait que l'on pouvait gagner la semaine dernière contre l'Australie même si personne d'autre que nous n'y croyait. Mais battre la France, chez elle, devant un public entièrement acquis à sa cause et qui plus est en demi-finale de la Coupe du monde, c'est tout simplement phénoménal. C'est vrai, ce n'était pas un très beau match et on n'a pas joué comme on le voulait. Mais on a joué pour gagner et c'est ce qui compte.

On vous annonçait moribonds, vous êtes en finale. Où avez-vous trouvé cet esprit, cette force?

L.M: Franchement, je ne sais pas. On a joué en équipe, tout simplement. Tous les joueurs se sont donnés à fond. Chacun a puisé dans ses réserves pour donner sans compter à l'équipe. On prend du plaisir à jouer ensemble et il y a une solidarité énorme dans ce groupe, le sens du sacrifice.

A l'image de ces plaquages de Flood et Sackey sur Chabal...

L.M: Exactement! Deux des joueurs les plus fluets sur le terrain qui renversent le "Big man", c'est impressionnant. On voulait prouver aux gens que l'on valait mieux que nos récentes performances.

Comment avez-vous vécu les dix dernières minutes de la rencontre?

L.M: Que c'était long ! J'aurais préféré être sur le terrain plutôt que d'y assister comme spectateur (Moody est sorti à la 53e minute, ndlr). Les joueurs ont tout donné. C'était phénoménal. Notre défense était à ce moment là trop bien en place pour perdre. Après la pénalité de Jonny j'étais sûr qu'on allait gagner. Et puis les Français n'ont pas joué comme on s'y attendait. Ils tapaient sans cesse au pied, même si ça ne marchait pas, plutôt que de jouer à la main.

Etiez-vous surpris?

Bien sûr! Par rapport aux joueurs de qualités qu'ils ont, très rapides, habiles, avec la capacité de faire la différence comme ils l'ont fait dans le passé, je pensais vraiment qu'ils allaient nous défier bien plus en jouant à la main. Ils avaient visiblement un plan, celui de jouer au pied avec Lionel Beauxis, mais ce n'était pas la bonne solution. Et Jason (Robinson), Sacks (Sackey) et Taity (Tait) ont été performants sur les ballons hauts.

A quel point a compté l'expérience, notamment celle de 2003?

L.M: Vous savez quand il y a une telle pression, ça aide à prendre les bonnes décisions aux bons moments. Mais ce n'est pas que ça car on a aussi de très bons joueurs, avec beaucoup moins de sélections, qui ont parfaitement tenu leur rôle comme Perry, Hipkiss... Quand ils rentrent, ils se donnent à fond et apprécient chaque minute passée sur la pelouse. Ça compte.

Un mot sur la performance de Jonny Wilkinson...

L.M: C'est une légende. Quand la pression est écrasante, quand il faut mettre des points cruciaux, il est toujours là. Une vraie légende. Il n'y a pas d'autres mots.

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