Le Maroc saisit la FFR

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Selon Le Monde, la Fédération marocaine a saisi la FFR mercredi concernant les absences de deux de ses internationaux, Jalil Narjissi et Hamid Arif, lors du match de qualification pour le Mondial contre le Portugal le week-end dernier. La Fédération franç

Ils font valoir l'article 9 du règlement de l"IRB qui stipule que les clubs sont obligés de libérer leurs joueurs appelés à participer aux stages et aux matchs de leur équipe nationale. Les Marocains, qui n'ont sans doute pas digéré leur élimination dans la course au Mondial le 27 janvier dernier (d'un cheveu, 16-15 contre le Portugal), estiment avoir été mis en difficultés par les clubs français. Car leur fer de lance et capitaine, le talonneur agenais, Jalil Narjissi, et le deuxième ligne d'Auch, Hamid Arif, n'étaient pas là. Leurs clubs respectifs avaient refusé de les libérer pour l"occasion.

Si l'Auscitain affirme pouvoir fournir un certificat médical prouvant son incapacité à jouer ce match de barrage, Jalil Narjissi pour sa part se portait très bien. Il était sur le terrain ce jour-là, bien loin de Lisbonne, à Armandie, participant à la victoire d'Agen contre Clermont pour le compte de la 19e journée de Top 14. Selon le président du SUALG, Daniel Dubroca, un accord verbal avait été passé avec la Fédération marocaine. "J'avais eu Saïd Bouhajeb au téléphone et nous avions convenu que Narjissi disputerait le premier match mais pas le second puisque nous étions privés de talonneur en raison de la blessure de Tiatia, confie-t-il dans La Dépêche du Midi datée de samedi. Nous avons toujours été corrects avec le Maroc (...) Quand Narjissi a été suspendu un mois (après le match contre la Namibie, NDLR), nous n'avons pas demandé à la fédération marocaine de prendre en charge son salaire." Mais cette dernière réfute cette affirmation et aucun document écrit ne permet de la prouver.

"Je suis déçu"

Le SUA avait jusqu'alors toujours permis à Narjissi de rejoindre la sélection marocaine. Ce dernier, bien que pris entre deux feux, reste très clair dans La Dépêche : "J'aime mon pays mais je donne la priorité à mon club. La Fédération a tourné sa veste et je suis déçu. Si une décision injuste est prise, si des sanctions doivent tomber, j'espère que le club n'aura pas de problème, j'espère qu'elles ne frapperont que moi... Mais nous n'avons rien à nous reprocher." Des sanctions pourraient être prises en effet : le talonneur risque un suspension de quatre matchs et surtout la (très précieuse) victoire des Lot-et-Garonnais contre les Clermontois pourrait être invalidée. Car Bernard Lapasset, le président de la FFR, a ouvert un dossier qui sera transmis à l'IRB et une enquête interne va être menée par la Fédération tricolore. Le comité directeur décidera ensuite, ou non, de sanctionner les Agenais. Ces derniers pourront arguer qu'ils ont reçu la convocation du joueur deux ou trois jours avant le match alors que le délai légal est de huit jours.

Seule chose sûre pour le moment, la belle histoire d'amour entre le club lot-et-garonnais et la Fédération marocaine, entamée avec l'arrivée d'Abdel Benazzi et poursuivie avec la nomination de Daniel Dubroca comme entraîneur du Maroc en 1998, a pris un sérieux coup de froid.

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