Le dézingueur qui fait peur

Par Rugbyrama
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Jusqu'à la fin du mois de juillet, retrouvez tous les jours le portrait d'un joueur de l'équipe de France. Aujourd'hui, Serge Betsen. A 33 ans, le troisième ligne biarrot a retrouvé son meilleur niveau et compte bien terminer sa carrière internationale su

Le sécateur sera bientôt rangé au placard. Pas avant le 20 octobre au soir, on l'espère. D'ici là, Serge Betsen découpera encore quelques dizaines d'adversaires. Il lui reste une Coupe du monde pour ça. Sa deuxième, sa dernière. Après, fini l'équipe de France. Les ouvreurs de toute la planète ovale pourront souffler un peu.

Le Biarrot (33 ans, 56 sélections) vit donc ses derniers instants en bleu. Déjà cadre lors du Mondial 2003, il fait partie aujourd'hui des leaders du groupe tricolore. Des indispensables. Il l'a prouvé à l'automne dernier. Après une saison 2005-2006 en demi-teinte, rythmée par les blessures et durant laquelle il n'avait pas participé au Tournoi des 6 Nations, Bernard Laporte l'a rappelé à la rescousse pour le second test match contre la Nouvelle-Zélande. Et il n'a pas déçu. Il a même retrouvé toute sa place.

Comment ? Au travail et au mental. Serge Betsen a toujours fonctionné comme ça, de ses débuts à Clichy à son éclosion biarrote. De son premier obstacle dans sa banlieue à apprendre plaquer sur une fille qu'il n'osait pas bousculer à ses tampons destructeurs sur les plus grands gaillards d'Ovalie. Il fait partie de ces joueurs jamais satisfaits, en perpétuelle évolution, qui se remettent toujours en question.

C'est ainsi qu'il a retrouvé son meilleur niveau - ses coéquipiers parisiens du XV de France, qui ont croisé sa route en demie du Top 14 en juin dernier, peuvent en témoigner - et c'est une très bonne nouvelle à quelques semaines du coup d'envoi du Mondial. Il a su redevenir l'infatigable "dézingueur" d'ouvreurs qui fait peur. Appréciez le spectacle tant que vous en avez le temps. Après le Mondial, ce sera rideau.

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