Laporte: "Pas efficaces"

Par Rugbyrama
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Bernard Laporte et Raphaël Ibanez sont solidaires jusqu'au bout. Le sélectionneur et le capitaine des Bleus ont fait front pour la dernière fois ensemble au feu des questions.

Quel est votre sentiment sur ce match?

Bernard Laporte: Les meilleurs ont gagné, ils nous ont battus deux fois dans cette Coupe du monde, c'est donc logique d'être derrière eux. Félicitations aux Argentins. Nous avons manqué d'efficacité. Dans les trente premières minutes, nous avions le match en main et nous avons pris des contres. Ensuite, c'était trop tard, ce n'est pas plus compliqué.

Raphael Ibanez: Vous vous imaginez bien que nous ne voulions pas finir comme ça. Vous pouvez imaginer la déception. Nous avons manqué trop d'occasions pour être forts tout au long du match. Les Argentins ont bien exploité nos ballons rendus, avec plus de précisions que nous en tout cas.

Qu'avez-vous pensé de l'arbitrage?

B. L.: C'est délicat et ce serait trop facile... Nous avons eu du mal à comprendre des choses et pas que dans ce match. L'avantage n'est pas donné à l'attaque, mais ce n'est pas ça qui nous a fait perdre.

Est-ce qu'ils vous ont fait disjoncter?

R. I.: Ça rejoint l'arbitrage, nous avions envie de contrôler le match mais quand il y a des flottements dans les rucks... On ne va pas accepter en permanence que tous les joueurs se couchent sur les ballons. Oui il y a eu de la nervosité, mais au bout d'un moment nous nous devions de répondre, il faut vraiment se pencher sur la question sur la règle dans la zone de ruck, sinon nous allons vers des matchs où les défenses seront toujours prépondérantes.

La France a-t-elle trop joué?

B. L.: Il y avait des ballons à jouer. Nous avons revu le match face à l'Angleterre, c'était injouable pour nous. Aujourd'hui, ce n'était pas le cas. Nous avons eu de bons ballons, une conquête efficace, notamment en touche. Je ne dis pas que nous avons trop joué, mais nous n'avons pas été efficaces.

Raphael, était-ce votre dernier match?

R. I.: Le speaker avait l'air décidé. Je prendrai le temps, pour l'instant c'est hors de propos. Un mot pour l'Argentine plutôt. C'est une génération exceptionnelle, qu'ils en profitent car je ne suis pas certain qu'ils aient une telle génération après... En fait, je suis un peu en colère, le rugby continue et il y aura d'autres France-Argentine, on n'oubliera pas ce qui s'est passé ce soir...

Pourquoi ne pas avoir tenté les pénalités en seconde période?

R. I.: Nous avions deux essais de retard! A quelques minutes de la mi-temps nous aurions pu revenir, mais il a fallu neuf hors-jeu avant que l'arbitre ne les sanctionne d'un jaune. Je pensais qu'on pourrait obtenir l'infériorité pour faire la différence, mais nous avons été un peu trop obstinés. Nous aurions dû trouver des espaces à trois ou quatre mètres loin des rucks, c'est un moment charnière dans le match.

La présence des supporters anglais remue le couteau dans la plaie...(traduction de Raphael Ibanez à Bernard Laporte: "Est-ce que ça nous fous les boules?")

B. L.: Bien sûr.

L'Argentine doit-elle jouer un Tournoi majeur?

R. I.: Le parcours de l'Argentine est une preuve de leur existence au plus haut niveau. Ce sont de très bons joueurs même si, je le répète, j'ai quelques inquiétudes pour la suite avec tous ces joueurs qui arrêtent. Ils vont célébrer une troisième place méritée et il y aurait d'autres France-Argentine...

Vous avez envie de les jouer?

R. I. : Je ne sais pas. Le speaker du stade s'est peut-être emballé... Demain, dans une semaine, dans un mois, il y aura des critiques sur cette équipe et c'est logique car nous n'avons pas atteint notre objectif mais nous avons fait beaucoup d'efforts. Peut-être j'y serai... ou pas. Ce carton jaune, c'est un détail. C'était dans le cours de l'action. Quand un mec se met cinq fois de ton côté dans ton camp, il faut le faire sortir. On ne va pas lui faire la bise. Je n'ai pas de regrets.

La France avait-elle moins bien encaissé la défaite en demi-finale que les Pumas?

B. L.: C'est difficile à évaluer. Nous étions passés tellement près contrairement à l'Argentine. Oui, peut-être un peu, mais il faut reconnaître la supériorité de l'Argentine.

Qui va gagner la finale?

B. L.: Nous ne savons pas. Les deux équipes ont deux caractéristiques différentes, la mêlée anglaise sera sûrement supérieure. Les Sud-Africains ont des moyens derrière pour faire basculer le match avec Bryan Habana et François Steyn, c'est du 50-50.

R. I.: Je ne veux pas faire de commentaires, car je m'étais préparé à ce qu'on y soit.

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