La finale en questions

Par Rugbyrama
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Wilkinson est-il meilleur qu'en 2003? La finale sera-t-elle "fermée" ou "ouverte"? Les questions pour aborder la finale Angleterre-Afrique du Sud.

Wilkinson est-il plus fort qu'en 2003 ?

L'auteur du drop victorieux en finale de la Coupe du monde de 2003 a grandi. Il a mûri. Il s'est aguerri au fil des blessures qui l'ont laissé au bord du terrain pendant presque quatre années sans discontinuer. Lors du Mondial 2007, son absence lors des deux premiers matchs de poule a été fortement ressentie. A son retour, il a remis les Anglais dans les rails. Déjà le maître à jouer des hommes de Johnson en 2003, il s'impose toujours plus comme un leader. Sa transversale pour Sackey pour le premier essai anglais face aux Tonga est un chef d'&oeliguvre de lucidité et d'opportunisme. Oui, Wilkinson, l'ange toujours blond, est encore plus fort qu'en 2003. Son secret ? L'ouverture aux autres et à ses coéquipiers.

Une finale fermée ou ouverte ?

Une finale, c'est fait pour être gagné. Peu importe la manière ! On peut donc s'attendre à quelques tentatives de drops de part et d'autre. Steyn tentera certainement de donner la réplique à Wilkinson, si l'arbitre ne siffle pas de pénalités en faveur des uns et des autres. En revanche si le pied de Wilkinson, ou encore celui de Montgomery, parvient à faire rapidement la différence, alors les trois-quarts de l'équipe dominée au score tenteront certainement d'envoyer plus de jeu pour essayer de combler le retard. C'est là que le duel entre le Sud-Africain Habana et l'Anglais Sackey devrait entrer en scène. Si l'ailier sud-africain bénéficie d'un bon ballon, le record de Lomu (8 essais lors du Mondial 1999) sera certainement battu.

La touche sud-africaine ou la mêlée anglaise ?

Royaux dans les airs, Botha, Matfield et Smith seront les rampes de lancement sud-africaine. Leur cueillette sera d'autant plus précieuse que leur pack, bien que plus lourd que celui des Anglais, risque de goûter plusieurs fois l'herbe du Stade de France. Ou encore de bien voir les étoiles du ciel dyonisien, selon que la première ligne aura cédé ou fait bouchon de champagne devant l'hégémonie anglaise. Cela s'est vu face aux Australiens à Marseille en quart de finale, les avants anglais savent réaliser un énorme travail de sape et provoquer les fautes nécessaires pour mettre Wilkinson en position de scorer. Avantage dans ce secteur à la mêlée anglaise.

Les trois dernières confrontations ont-elle une signification ?

Les Anglais ont perdu - et très largement - les trois derniers matchs face aux Sud-Africains. Avec ou sans Wilkinson, les trois premiers Angleterre-Afrique du Sud de 2007 ont très largement tourné en faveur des protégés de Jake White. En se basant sur les résultats purs (et la manière), difficile de ne pas donner l'avantage aux Springboks. Mais il ne faut pas voir trop vite Smit lever le trophée Webb Ellis. Pour ce quatrième choc entre les deux formations de l'année, le contexte sera complètement différent. Comme évoqué plus haut, une finale ne se joue pas comme un match de préparation. Les Anglais l'ont assez bien montré aux Français entre le mois d'août et la demi-finale de la semaine dernière. A ce petit jeu, la maîtrise pourrait bien être du côté des Anglais.

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