Jo Maso : "Faire le tri"

Vous avez le sourire ...

Jo Maso. - C'est plus évident que le week-end dernier... Nous sommes contents, nous avons retrouvé notre équipe. Evidemment ce n'était pas le match le plus difficile de la poule mais il fallait quand même le faire. Ce n'était pas évident après la défaite contre l'Argentine, il fallait analyser l'échec et rebondir derrière.

L'accueil du public toulousain vous a fait plaisir ?

J.M. - L'accueil du public a été très positif, cela nous fait chaud au coeur. Cet engouement autour de l'équipe est agréable. On savait que Toulouse est une des capitales du rugby français, cela fait toujours plaisir de jouer ici.

Vous avez un peu fêté la victoire ?

J.M. - Le match a fini tard, le temps de rentrer et de manger, nous nous sommes couchés vers 2h30 du matin... Il n'y a pas la place pour festoyer, mais on était heureux. C'est toujours comme ça quand les matchs commencent tard, à 21h.

Vous allez revoir le match à la vidéo avec Bernard Laporte ?

J.M. - Bien sûr, nous allons le regarder dès cet après-midi, mais il faudra relativiser. Si nous avons retardé l'annonce de l'équipe (NDLR : de 24h, du mardi au mercredi matin), c'est pour en parler entre nous et aussi aux joueurs pour pouvoir prendre les bonnes décisions.

Que retenez-vous de la prestation de la seconde ligne Nallet-Chabal et de leurs quatre essais ?

J.M. - Je ne crois pas que ce soit déjà arrivé que quatre essais soient inscrits par des deuxièmes lignes. Leur performance soulève beaucoup d'espérances. Quand nous les avons choisi, nous savions qu'ils étaient parmi les quatre meilleurs français, c'est pour cette raison qu'ils sont dans le groupe. Nous tiendrons compte de ce match.

La performance de Sébastien Chabal vous surprend-elle ?

J.M. - Cela ne m'étonne pas. Beaucoup n'y croyait pas quand nous l'avons mis en seconde ligne. Il donne du sens à ce qu'il fait, il prouve. Nous sommes contents de voir son épanouissement.

Est-ce que vous comptez faire jouer Lionel Beauxis contre l'Irlande ?

J.M. - Pourquoi pas ? Si nous avons pris trois ouvreurs dans le groupe c'est que nous connaissons les qualités de chacun et que nous avons foi en ces qualités. C'est pareil que pour les talonneurs ou les secondes lignes. Nous avons le choix avant de faire le tri. Il vaut mieux ça que l'inverse.

Il va falloir gérer les egos lors de l'annonce...

J.M. - Il peut y avoir de la frustration parfois mais il n'y a pas d'egos. Il n'y a pas de star, la vedette c'est l'équipe. Ce sont les médias qui construisent les stars, pas nous. On ne mets pas 8 joueurs d'un côté et 22 de l'autre, c'est un groupe.