Jauzion: "J'ai hâte de jouer"

Par Rugbyrama
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Considéré comme un cadre, puis écarté après la défaite face à l'Argentine, Yannick Jauzion a "hâte" de retrouver sa place au centre de l'attaque du XV de France, qui affrontera la Géorgie, dimanche à Marseille.

Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Yannick Jauzion: Il y a deux matches où je n'ai pas trop joué, contre la Namibie et l'Irlande. J'ai envie de rejouer, de retrouver du temps de jeu. J'ai couru pendant deux mois et demi pour cela. J'ai envie de m'exprimer, de montrer mon potentiel. J'ai hâte de rentrer, dès dimanche contre la Géorgie.

Avez-vous compris votre mise à l'écart ?

Y.J: L'encadrement a trouvé que je n'avais pas montré mon vrai rugby, ce que je suis capable de faire. Alors, il y a forcément une remise en question. Maintenant, à moi de montrer ce que je vaux. Si on avait gagné contre l'Argentine, il en aurait été différemment. Mais c'est vrai que je n'ai pas joué comme je l'aurais souhaité.

Pour expliquer votre mise à l'écart, l'encadrement avait souligné que vous aviez manqué 35% des entraînements ?

Y.J: Ca, il faut le demander aux préparateurs physiques. J'ai manqué une semaine et demie d'entraînement. Alors 35% de quoi ? Non... Ils ont voulu dire que je n'avais pas évolué à mon meilleur niveau contre l'Argentine.

On a également avancé des soucis personnels. Est-ce que cela a pu vous perturber ?

Y.J: Sur le coup, cela peut perturber, mais pas sur le moyen terme. Au bout d'un moment, on passe à autre chose. J'ai aussi eu des problèmes au dos au début de la préparation.

Etes-vous physiquement en mesure de disputer un match de très haut niveau pendant 80 minutes ?

Y.J: Oui ! Mais tout le monde a 80 minutes dans les jambes après deux mois de préparation physique. Si je n'ai pas joué, c'est tout simplement que je n'ai pas répondu aux espérances. Il ne faut pas aller chercher plus loin, je ne suis pas un cas à part. Il y a 8 joueurs dans les tribunes et 7 qui sont remplaçants. Il ne faut pas l'oublier !

Votre mise à l'écart est intervenue alors qu'il y avait 8 Toulousains sur la pelouse à Toulouse face à la Namibie, et que vous n'y étiez pas là au coup d'envoi. Comment avez-vous réagi ?

Y.J: Je n'ai pas réagi par rapport à cela. C'est vrai qu'il y a une certaine complémentarité entre Toulousains et que sur les premiers matches en équipe de France, cela peut compter. Mais après trois mois de préparation, il y a des repères en commun entre joueurs. Ce n'est pas cela qui fait la différence. Et puis, l'encadrement a toujours dit qu'il s'appuierait sur les trente joueurs du groupe et qu'il entretiendrait une certaine concurrence. Il s'y tient ! C'est bien pour le groupe parce que ceux qui sont sur le terrain donnent le meilleur d'eux-mêmes. Cela pousse à aller plus loin.

Avez-vous discuté de votre mise à l'écart avec l'encadrement ?

Y.J: Non ! On a vu le match à la vidéo. Il n'y a pas eu de discussion particulière. Je pense que le staff m'a senti inexistant. Ils attendaient que je m'investisse plus dans ce genre de match. Il aurait fallu que l'on trouve davantage des solutions, comme ce fut le cas face à l'Irlande. Bref ! Jouer au bon endroit au bon moment.

Cela veut dire que vous avez été écarté par rapport à vos carences dans le rôle de leader dont vous étiez investi ?

Y.J: Oui, il fallait trouver des solutions quand on était dans la difficulté et je n'ai pas su les trouver. Ou on n'a pas su les trouver ensemble.

A titre personnel, avez-vous besoin d'être piqué par une mise à l'écart pour être performant ?

Y.J: A certains moments, on peut se reposer sur ses lauriers, c'est vrai. Mais là, ce n'est pas le cas. C'est la Coupe du monde ! On est tous à 100% et on veut tous montrer notre meilleur rugby.

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