Heymans: "Une chance"

Par Rugbyrama
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Cédric Heymans qui va vivre sa première Coupe du monde savoure tous les instants de cette préparation malgré les efforts physiques qu'il faut fournir et l'éloignement avec sa famille. L'événement a déjà commencé pour lui.

Que pensez-vous de ces supporters qui vous suivent un peu partout ici à Val d'Isère ?

Cédric Heymans.- Je suis plutôt surpris mais agréablement. Je m'attendais à ce que ça vienne plus tard. Pas pendant le stage de préparation. Ça prouve bien que la Coupe du monde est en France. Il ne faut pas oublier notre public, c'est lui qui va nous soutenir, nous aider pendant les passages à vide. Pour certains, ça va être un véritable effort financier de venir au stade. Il faut donc se montrer un maximum disponible.

C'est votre premier stage Coupe du monde. Vous pensiez que ça serait plus dur ? Moins dur ?

C.H.- C'est juste ce qu'il faut. Je n'ai pas de point de comparaison. On est obligé de se vider à chaque fois mais c'est bien. Je suis content de la manière dont se déroule cette préparation. Bien sûr que c'est plus dur qu'en club, on est en sélection. Une randonnée n'est pas une simple randonnée. Ça tourne à la course, à la compétition. D'ailleurs je suis allé un peu loin mardi, j'ai fait un peu le fou en descendant. J'ai voulu sprinter et c'est pour ça que j'ai ressenti une tension derrière le genou.

Le stage commando dans les Pyrénées la semaine prochaine vous inquiète-t-il ?

C.H.- Pas du tout ! Au contraire, c'est plutôt excitant ! On ne sait pas du tout ce qu'on va faire. On va pouvoir repousser nos limites. Le but, c'est de se surpasser. Moi, je ne crains pas le vide. Ça m'attire plutôt.

Ces deux stages ont pour but de souder le groupe...

C.H.- Mais on est déjà soudé ! Ce stage, c'est vivre à 30, être dans la configuration Coupe du monde, se connaître encore plus, aller un peu plus loin dans l'intimité de chacun pour ceux qui ont envie d'aller plus loin et puis ça permet aussi de se connaître encore plus sur le plan rugbystique.

Quitte à ce qu'il y ait des tensions...

C.H.- Il peut y en avoir mais ça sera en dehors du terrain. C'est comme un couple, comme toute personne passionnée par ce qu'elle fait. L'intelligence, ce sera de régler ces tensions entre nous pour aller encore plus loin.

Avez-vous déjà envie d'être au Mondial ?

C.H.- Je suis déjà dans l'événement. Il a commencé le jour où j'ai appris avec une joie non dissimulée que j'étais dans le groupe des 30. Là, on y est. Après on entrera un peu plus dans la compétition quand on abordera l'aspect rugby. Chaque chose en son temps. Là on se fait la caisse, de quoi supporter un match de haut niveau. On nous l'a bien expliqué. En faisant des efforts et en supportant les exercices qu'on nous propose, ça nous permettra aussi d'être plus à l'aise dans le jeu.

Que représente cette Coupe du monde pour vous ?

C.H.- C'est une chance. On a qu'un seul droit, c'est de la réussir. C'est en France en plus donc ça sera sûrement la plus belle aventure sportive de ma vie. Je n'avais pas mal vécu celle de 2003 même si je prétendais y être dans un petit coin de ma tête. Mais bon, je n'avais pas vraiment les performances, ni les qualités physiques pour y être. Là, j'y suis et je prends ce que je n'ai pas pu prendre il y a quatre ans.

L'éloignement avec la vie de famille, ça se passe comment ?

C.H.- C'est plutôt dur à vivre. En plus, j'ai une petite fille de quatre mois. Tous les soirs, je suis sur ma webcam pour voir mes filles. Je viens d'ailleurs d'investir dans un nouvel ordinateur pour que ça aille plus vite. Et puis, il y a le téléphone aussi. Elles me racontent leur journée. Mais bon, je ne vais pas me plaindre.

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