Elissalde: "J'ai mal partout"

Par Rugbyrama
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Le demi de mêlée des Bleus Jean-Baptiste Elissalde ne le cache pas : le combat contre les Blacks a laissé des traces et le match contre l'Angleterre sera plus dur pour les Bleus. Mais il assure qu'ils sont prêts.

Le match contre les All Blacks a été très dur au niveau du combat. Comment vous sentez-vous physiquement à la veille de ce France-Angleterre ?

Jean-Baptiste ELISSALDE : - En ce qui me concerne, j'ai du mal à récupérer. J'ai mal partout. Et j'ai fait dix plaquages, j'imagine ce que ce doit être pour ceux qui en ont fait 30 ou 40. Nous sommes mâchés, nous avons laissé énormément de gaz dans ce match contre la Nouvelle-Zélande. Mais c'est juste un constat. L'important, c'est de passer à autre chose. Nous serons prêts samedi. C'est pareil pour les Anglais, eux aussi ont dû fournir une grosse performance pour battre les Australiens. Et puis, nous avons un gros banc. Il n'y aura pas de souci.

Comment vivez-vous ces veilles de match ?

J-B.E. : Ce sont toujours des moments très longs à vivre... Quand on est au lit, on tourne, on vire, on a du mal à trouver le sommeil. Alors on sort dans le couloir, et là on s'ennuie. Du coup, on retrouve les autres autour d'une partie de cartes. Pas tellement pour le poker ou le tarot, mais juste pour penser à autre chose qu'au rugby. Après, il ne reste que neuf jours. Même si certains moments sont longs, il faut en profiter. Nous avons de la chance d'être là.

Cela veut-il dire que moralement, les choses commencent à devenir difficiles ?

J-B.E. : Forcément, ma famille me manque. Mais c'est un manque bizarre parce qu'en même temps, je suis très fier d'être là. Ce qui est sûr, c'est que nous étions mieux à Marcoussis qu'ici (dans un hôtel du XVe arrondissement). Là, il n'y a pas de fenêtre, quand tu regardes à travers, c'est le périph'... A Marcoussis, on pouvait prendre l'air. Mais je le répète, quel bonheur quand même d'être ici ! Je n'aurais peut-être pas été très heureux de revoir ma femme plus tôt finalement !

Faudra-t-il jouer l'Angleterre comme vous avez joué les All Blacks ?

J-B. E. : Certainement pas. Ce sera dur de refaire deux fois la même performance défensivement notamment. Il faudra que nous ayons 20 à 25% de possession de balle supplémentaire et que nous les mettions à la faute dès le début, pour vite marquer. Mais nous ne voulons pas non plus tout dévoiler...

Que pensez-vous d'Andy Gomarsall, votre adversaire direct à la mêlée ?

J-B.E. : C'est un joueur très intelligent. Lui non plus n'a pas de grandes qualités physiques, même s'il est plus costaud que moi, mais il a un très bon jeu au pied, derrière les regroupements notamment. C'est quelqu'un qui sent très bien le jeu. Je m'en méfie beaucoup. Et du fait qu'il n'était pas titulaire en début de Mondial, il a sûrement une plus grande volonté de réussir.

Comment appréhendez-vous ce duel, une semaine après avoir croisé Kelleher?

J-B.E. : Je suis plus tranquille, car il n'a pas signé à Toulouse, lui... Je me fais moins chambrer.

N'est-ce pas plus dur de jouer une demi-finale qu'une finale ?

J-B.E. : Le match à venir sera le plus dur de la compétition, plus dur que celui contre les All Blacks. Je vous répèterai la même chose si nous gagnons samedi. Pour l'instant, on se concentre sur l'Angleterre. C'est très délicat avec le retour en France. Surtout une semaine avant une potentielle finale, et une semaine après l'exploit contre la Nouvelle-Zélande. Enfin, c'est surtout la semaine avant la finale qu'il faut gérer, parce que nous sommes tournés vers le présent.

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