Dusautoir en pole

Cette semaine, il a continué à pousser de la fonte. Placé jeudi dernier par Bernard Laporte sur la liste des onze réservistes, Thierry Dusautoir ne veut pas laisser passer la moindre opportunité. Depuis samedi dernier et l'annonce du forfait d'Elvis Vermeulen à cause d'une hernie discale, il a même dû rajouter quelques kilos sur les machines de torture. Ses chances de participer à la Coupe du monde sont remontées en flèche. En concurrence avec Pascal Papé et son coéquipier au Stade toulousain Grégory Lamboley, l'ancien Biarrot semble avoir pris une longueur d'avance au fur et à mesure des déclarations de Bernard Laporte.

Le sélectionneur national, futur secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux sports, ne veut pas revenir sur son choix de faire jouer Sébastien Chabal en deuxième ligne. Une option qui condamne l'ex-Castrais et futur Parisien Pascal Papé. Ils ne sont donc plus que deux en balance : Lamboley le polyvalent (deuxième ou troisième ligne centre ou aile) ou le spécialiste Thierry Dusautoir (troisième ligne aile). Ce dernier aurait maintenant la faveur des pronostics et Bernard Laporte confirait alors le couloir à Harinordoquy (poste qu'il occupait lors de la dernière Coupe du monde) ou à Julien Bonnaire.

Si ce scénario se confirmait jeudi en fin d'après-midi, Thierry Dusautoir en aurait sans doute fini de la malédiction qui le poursuit depuis ses débuts dans le quinze de France. Retenu pour la tournée en Afrique du Sud en 2005, il est obligé de rester en France à cause d'une intoxication alimentaire. La même année, il manque les tests de novembre à cause d'une entorse à une cheville. Il connaît enfin sa première sélection lors du match en Roumanie en juin 2006. Une semaine après ses débuts, il se blesse après un quart d'heure de jeu en Afrique du Sud. En novembre dernier, il dispute le premier test face aux Blacks à Lyon avant de disparaître de la sélection. Aujourd'hui, Dusautoir semble tenir sa revanche.