Domi, vidi, vici

Par Rugbyrama
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Jusqu'à la fin du mois de juillet, retrouvez tous les jours le portrait d'un Bleu. Après Raphaël Ibanez, voici un autre cadre du groupe France : Christophe Dominici, l'incontournable ailier du Stade français.

La voix toujours posée, Dominici s'adresse aux autres avec sagesse. Il s'est récemment mis à nu dans une autobiographie. Dominici croit, a toujours cru. Sa mère aussi. Sur la quatrième de couverture de cet opus de plus de 300 pages, "Domi" évoque une anecdote symbolique du parcours de "l'ailier indéboulonnable". Sa mère est allée voir une voyante qui lui a prédit un malheur et un don. Le malheur fut la mort de sa fille. Pour le don, elle en a toujours été convaincue, son fils l'avait pour le rugby. Lui en doutait avec son 1,72m et ses 77 kg...

En 2003, lors de la préparation du Mondial, au Cap d'Agde, il n'a eu de cesse de renvoyer au loin les critiques attribuant sa sélection dans le groupe à ses rapports amicaux le liant au sélectionneur. Sur le terrain, il a eu l'occasion de prouver... même si un soir pluvieux, lors de la demi-finale face aux Anglais, il fut coupable d'un croc-en-jambe sur l'arrière Jason Robinson. Sorti sur carton jaune, il a cristallisé sur ses seules épaules la déroute annoncée du XV de France.

Chevelure peroxydée

Quatre ans plus tard, il est toujours là. Sur le devant de la scène nationale et internationale. Incontournable et toujours indéboulonnable. A 35 ans, l'ailier parisien a soulevé un nouveau Bouclier de Brennus (son cinquième) et s'apprête à entamer sa troisième Coupe du monde. Révélé lors du Mondial 1999, alors qu'il avait la chevelure peroxydée, il a été monté au pinacle. La chute n'en a été que plus rude. Il a mis du temps pour revenir, mais il est revenu. A temps pour 2003. Faisant taire la concurrence avec Rougerie qui l'avait relégué un temps sur le banc.

Avec ses 60 sélections, et neuf ans de XV de France (23 essais), il a acquis le statut de cadre de l'équipe de France. Il est même surnommé le papa des lignes arrières. Domi est venu, a vu. Il lui reste maintenant à vaincre. Ah, au fait, au CNR, il fait chambre à part. Privilège d'un cadre du XV de France ? Non. Si Domi est truffé de qualité, il a au moins un défaut. Il ronfle...

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