Déguster, mais pas trop

"Certes le ridicule ne tue pas, mais nous ferons tout pour ne pas l'être", ""On ne pourra pas faire grand chose", "Les Blacks ? On peut les battre... A la coinche... A la belote!". Les Roumains ne se font pas beaucoup d'illusions. Ils savent que ce match contre la Nouvelle-Zélande samedi sera très, très difficile.

Mais ils prennent la chose avec philosophie. "J'ai eu l'occasion d'en parler avec les joueurs et le thème dominant dans les conversations, c'est le plaisir ; le plaisir de rencontrer la meilleure équipe du monde", explique ainsi le manager de l'équipe, Robert Antonin. "Tout le monde attend ce match : on les voit à la télé, on les bade... Ce sera plus un rêve qu'autre chose, renchérit l'arrière Iulian Dumitras. Nous n'avons rien à perdre, nous savons que nous allons prendre plus de cinquante points alors... Mais on va essayer de s'amuser et de jouer à fond." Ce sera même l'occasion "d'essayer de proposer un jeu plus complet, avec plus de prise de risques" selon Antonin.

Ne pas sombrer

Bref, la Roumanie veut faire bonne figure. S'éclater, rêver. Mais ne surtout pas sombrer. "Nous abordons cette rencontre avec beaucoup d'envie et beaucoup de rêve, mais il ne faut pas que ça vire au cauchemar", prévient l'entraîneur Daniel Santamans, qui se place au-delà de cette notion de plaisir évoquée par tout le monde. "Il faut que ça le reste. Ce sera bien avant le match, pendant le premier quart d'heure peut-être mais si ça devient un cauchemar, il n'y aura plus de plaisir à la fin. Nous avons tous notre orgueil, que ce soit les joueurs ou les entraîneurs..."

Le problème, c'est que les Roumains ne se sont pas vraiment rassurés contre le Portugal. Une petite victoire 14-10, qui laisse augurer le pire contre les Blacks. D'autant que les joueurs de l'Est n'auront bénéficié que de quatre jours de repos, contre six pour leurs adversaires. Samedi, il s'agira seulement de "limiter les dégâts" , de déguster mais pas jusqu'à l'indigestion.