Ibanez : "Comme des malades"

Par Rugbyrama
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Les Français sont allés au bout d'eux-mêmes pour décrocher leur victoire surprise contre la Nouvelle-Zélande en quart de finale du Mondial. Le capitaine de l'équipe de France Raphaël Ibanez ne boudait pas son plaisir à la sortie des vestiaires.

Que ressentez-vous après cette victoire ?

Raphaël IBANEZ : C'est une belle victoire. Les joueurs se sont donnés jusqu'à la fin. Nous avons beaucoup de respect pour les Néo-Zélandais parce qu'ils restent des joueurs exceptionnels.

Y a-t-il eu une décision collective de changer de stratégie à la mi-temps ?

R.I. : La première mi-temps a été un combat de tous les instants, avec beaucoup d'engagement physique de part et d'autre. Quand les Blacks ont commencé à enchaîner le jeu, nous avons eu beaucoup de mal. Il y a eu 10 ou 15 minutes très difficiles. Mais à la mi-temps, nous nous sommes bien parlés, bien repris. Bernard nous a mis en face de nos réalités. La réalité, c'était qu'à 13-3, il fallait jouer les 40 minutes les plus importantes de notre vie. C'est ce qu'on a fait.

Comment expliquez-vous cette magie française face aux All Blacks ?

R.I. : A chaque match contre la Nouvelle-Zélande, on est obligé de se surpasser. Tous les joueurs l'ont fait. On ne peut pas toujours gagner les matchs face aux Blacks mais celui-là il est vraiment très important. Il restera très longtemps au fond de moi.

Cet exploit s'est construit dans les moments intimes du groupe, dans sa préparation. Y a-t-il eu des moments dans la semaine qui ont fait basculer les choses ?

R.I. : Pas forcément dans la semaine. Le premier match raté face à l'Argentine nous est resté en travers de la gorge et il a fallu se relever, il a fallu travailler vraiment très dur pour revenir dans la compétition. Ce sont des étapes, qu'on franchit les unes après les autres. C'est très bien d'avoir battu les Blacks et nous sommes contents de revenir sur Paris, de revenir en France avec cette victoire en poche. Il faut féliciter les supporters qui sont venus jusqu'à Cardiff et qui nous ont soutenu, notamment dans les dernières minutes. Tout ça, ça compte sur un terrain.

L'équipe de France monte en puissance depuis le début du Mondial. La confiance également ?

R.I. : J'espère que ces étapes vont nous aider à avoir encore plus d'ambition, à avoir faim. C'est une équipe qui a faim de victoires, nous l'avons démontré ce soir. Il y a une vraie détermination et nous avons les pieds sur terre. Nous savons ce qui nous attend pour la suite.

Avez-vous senti que vous étiez en train d'enrayer leur machine pendant le match ?

R.I. : En première mi-temps, on s'est accroché comme des fous, comme des malades pour essayer d'enrayer leur volonté de jouer. La seconde mi-temps, c'est une autre histoire. Nous nous sommes retroussé les manches et nous leur avons renvoyé tout ce qu'il y avait eu en face. C'est assez simple mais encore fallait-il le réaliser. Nous avons sorti les bons outils.

Pensez-vous que les All Blacks vous ont pris de haut ?

R.I. : Je ne sais pas. Je ne sais pas comment ils se sont préparés. Ils ont dû se préparer pour faire un grand match, mais nous aussi nous étions prêts. Dès le Haka, nous avons montré que nous existions, que nous étions fiers de nos couleurs. Cela a été un gros affrontement. Nous l'avons remporté. Je me fous de savoir comment ils ont préparé ce match.

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