Combat de coqs

Par Rugbyrama
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Les joueurs du XV de France n'ont pas apprécié l'attitude irrespectueuse des Argentins à leur égard. L'ambiance était même plutôt tendue dans les couloirs du Parc des Princes vendredi soir. Et le contentieux, qui date du match d'ouverture, devrait se pour

La scène se déroule dans les entrailles du Parc des Princes peu après minuit. Alors que les joueurs du XV de France répondent aux questions de la presse dans ce qu'on appelle la zone mixte, un vacarme sans nom se rapproche. Ce sont les Argentins qui arrivent dans cette même zone d'interviews en musique, chantant à tue-tête et tapant sur les rambardes pour faire du bruit. Sébastien Bruno les interpelle et leur explique que ce n'est pas très respectueux. Le talonneur des Bleus est rejoint par Frédéric Michalak qui leur demande, mais sur un ton plus ferme, de s'arrêter. L'un des vainqueurs lui répond en repartant : " Mais Fred, on se connaît tous. Tu sais bien que ce n'est pas contre vous ". Ambiance...

Visiblement, il y a un contentieux entre les Bleus et les Pumas. Ça n'a échappé à aucun des 45 000 spectateurs du Parc des Princes pas plus qu'aux 13 millions de téléspectateurs. Le match a été émaillé d'incidents, de petits coups assénés dans les rucks, de chamailleries. " Quand un mec se met cinq fois de ton côté, il faut le sortir, pas lui faire la bise," lance Raphaël Ibanez, qui avoue qu'il y a eu des altercations à la mi-temps juste après son carton jaune et " peut-être " même avant la rencontre. " En tout cas, c'est un état d'esprit que je ne peux pas cautionner", ajoute le capitaine tricolore.

Dusautoir : " Attention à eux "

Les raisons de ces colères ne se trouvent pas que sur le terrain et le jeu très limite, voire souvent au-delà, des Argentins dans les rucks. C'est Sébastien Bruno qui révèle les origines du contentieux. "On avait un petit peu la haine depuis le match d'ouverture car on s'était fait brancher lors du retour au bus après le match d'ouverture, explique le talonneur. Ils avaient sauté de joie et ne nous avaient pas respectés. On l'avait gardé dans un coin de notre tête. C'est pour cela aussi que nous étions revanchards. "

Thierry Dusautoir qui n'est pas franchement le plus virulent des joueurs du XV de France en avait aussi gros sur la patate. "S'il y a eu des frictions, c'est parce qu'ils réagissent mal après les matchs. Quand il y a un manque de respect, on ne peut que être énervé. Même avec les Anglais ça se passe différemment. Et pourtant il y a aussi de la rivalité... C'est dire l'animosité. Ils ont été meilleurs. Tant mieux pour eux. Je leur souhaite à l'avenir de remporter tous leurs matchs contre l'équipe de France. Mais s'ils chutent une fois... Attention à eux... "

Les retrouvailles entre les Français et les Argentins s'annoncent donc tendues même si plusieurs joueurs des deux camps ne seront plus là. "Qu'ils profitent de leur médaille, lance Ibanez. Pour moi, ils ont eu des comportements sur le terrain que l'on n'attend pas de vrais joueurs de rugby, et pas seulement contre la France. En deux fois quatre-vingt minutes, j'ai appris toutes les insultes en espagnol. On a été digne dans la défaite, ils doivent être raisonnables dans la victoire. Ils ont une équipe formidable mais un état d'esprit pas terrible". Avant de conclure. " Il y aura d'autres France-Argentine et on n'oubliera pas ce qui s'est passé vendredi soir..."

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