Ce sera les Blacks

Par Rugbyrama
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Large vainqueur de la Géorgie (64-7) dimanche à Marseille, le XV de France sera bien présent en quarts. Les Bleus ont rempli leur contrat. Mais la victoire de l'Argentine face à l'Irlande condamne les Bleus à un quart de finale très compliqué à Cardiff, c

C'était donc écrit. Le XV de France trainera jusqu'au bout son couac inaugural face à l'Argentine. Le miracle n'a pas eu lieu au parc. Les Pumas ont dompté la furia irlandaise pour terminer en tête de la poule D, laissant la place de dauphin aux Bleus. Ces derniers iront donc à Cardiff en quarts de finale, "à l'extérieur", pour défier la Nouvelle-Zélande.

Ils avaient pourtant fait leur part du boulot. Emmenés par un Lionel Beauxis impeccable (24 points), les Français ont remporté une victoire bonifiée, comme il le fallait. Ils ne pouvaient pas mieux faire. Ou plutôt, ils ne pouvaient pas faire plus. Parce que faire mieux aurait été largement possible. Certes, 64 points ont été marqués. Mais les Bleus n'ont pas complètement rassuré. Entre leurs neuf essais, beaucoup de fautes de main, quelques mauvais choix et trop de ballons rendus dans les rucks (4 en première période, la moins bonne). Bref, beaucoup trop de déchets.

La France réalisait pourtant une entame tonitruante avec un 10-0 après seulement six minutes de jeu. Beauxis avait inscrit la première pénalité dès la 3e minute suite à un hors-jeu géorgien. Et le premier essai était planté trois minutes plus tard par Poitrenaud après une récupération de balle et une superbe prise d'intervalle de Jauzion. Mais très vite, les Tricolores tombaient dans l'à peu près se reposant beaucoup trop sur l'énorme jeu au pied de leur ouvreur et se contentant d'occuper le terrain.

Beauxis impeccable

Il fallait ainsi attendre la demi-heure de jeu pour voir le deuxième essai de la rencontre, inscrit par Nyanga, échappé petit côté d'un regroupement à cinq mètres. Avec deux pénalités supplémentaires, la France menait 23-0, puis 30-0 à la pause grâce à une troisième réalisation de Beauxis (37e) en position d'ailier. L'ouvreur offrait un caviar de passe au pied à Dominici sur l'aile dès le retour des vestiaires. Son coéquipier du Stade Français n'avait plus qu'à faire un petit crochet pour inscrire l'essai du bonus (45e), préambule d'une deuxième période de meilleure facture.

Même contre le vent, Beauxis restait toujours aussi précis et efficace. Sept minutes plus tard, c'est Bruno qui s'écroulait dans l'en-but, poussé par tout son pack après une pénaltouche à cinq mètres. Les Géorgiens, très présents devant comme prévu, tenaient tant bien que mal mais craquaient physiquement. A la 58e, Dominici s'offrait le doublé, sur une nouvelle passe au pied, d'Elissalde cette fois (47e). Nallet (63e), Martin (67e) puis Bonnaire (80e) franchissaient eux aussi la ligne. Tout comme le 3e ligne géorgien Zviad Maisuradze qui jouait vite une pénalité à cinq mètres (70e).

Score final 64-7. Le Vélodrome tremblait des 60 000 supporters entonnant des Marseillaises enivrantes. Dans leur jardin préféré, les Bleus ont assuré l'essentiel. Mais ils commençaient tout juste à trembler. Car si la fin de leur match venait d'être sifflée, la bataille irlando-argentine n'était pas encore commencée. La chanson de Polnareff, "On ira tous au paradis", résonnait dans le stade. Mais ce qui est sûr, c'est que le paradis, ce n'était pas Cardiff et les All Blacks, mais plutôt le Stade de France et l'Ecosse. C'est raté...

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