Ce que les Boks sont

Par Rugbyrama
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Les meilleurs sur cette Coupe du monde. Si elle a réservé beaucoup de surprises, la victoire finale de l'Afrique du Sud est très logique. Les Springboks sont la seule équipe invaincue de la compétition.

Alors Jake White avait raison de pavoiser. Pendant toute la Coupe du monde, le sélectionneur sud-africain avait fait preuve d'une grande confiance en son équipe, voire de condescendance à l'égard de ses adversaires. Cela avait énervé pas mal de monde mais force est de constater aujourd'hui que cette confiance était fondée. Comme l'a dit Eddie Jones après la victoire en finale, "l'Afrique du Sud a montré qu'elle est bien la meilleure équipe de la compétition" .

C'est vrai. Ça ne veut pas dire pour autant que ce soit la meilleure équipe du monde. Les All Blacks restent bien les plus forts en termes de jeu et de performances - leurs 41 victoires en 46 matchs le prouvent -. Mais les Springboks ont bien été les plus forts pendant ce Mondial, pour plusieurs raisons. Parce qu'ils ont hérité d'une poule bien plus difficile que les Néo-Zélandais et qu'ils l'ont survolée sans problèmes (cf. la victoire 36-0 contre le champion du monde anglais). Parce qu'ils ont eu de la chance ensuite avec l'élimination des favoris en quarts. Mais surtout parce qu'ils n'ont pas failli quand il ne fallait pas faillir : ils n'ont pas tremblé contre l'Argentine en demie (contrairement à d'autres prétendants au titre) et ils ont su endiguer la montée en puissance anglaise en finale.

Un mélange de générations

Comment ? En s'adaptant. Très joueurs pendant les phases de poule et même contre l'Argentine en demie, ils ont su fermer le jeu pour priver les Anglais de leurs armes favorites et vaincre en quart de finale les Fidjiens alors qu'ils étaient en difficulté. L'autre recette du succès des Sud-Africains, c'est leur effectif. Très dense avec, notamment, le meilleur alignement en touche de la compétition, mais aussi le meilleur demi de mêlée (Du Preez), le meilleur ailier (Habana) ou le meilleur arrière et buteur (Montgomery). Un effectif riche également de ces jeunes, finalistes du championnat du monde des Moins de 21 ans l'an dernier. Un "très bon mélange" selon le futur arrière de l'Usap : "Cette génération n'a pratiquement jamais perdu un match dans sa vie et a été élevée dans la culture de la gagne, en partie grâce à Jake White. Psychologiquement, ils ont été d'un apport inestimable."

Une génération très douée et complètement décomplexée, à l'image du centre Francois Steyn : "Nous étions les meilleurs de la compétition. De toute façon, il faut avoir une équipe particulière pour devenir champions du monde." Peut-être l'avènement d'une nouvelle ère du rugby sud-africain, qui doit cependant faire face au problème politique de la mixité, jamais vraiment résolu depuis 1995 et le premier sacre en Coupe du monde.

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