Ashton: "La finale? Pas suffisant"

Par Rugbyrama
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Le sélectionneur de l'Angleterre Brian Ashton estime qu'arriver en finale "n'est pas suffisant" pour son équipe qui veut tout faire pour décrocher un deuxième titre mondial consécutif, ce qui serait une première dans l'histoire, contre l'Afrique du Sud.

Comment s'est déroulée la semaine ?

BRIAN ASHTON: On l'a passée à régler un ou deux détails et à parler de la façon dont on allait approcher le match contre l'Afrique du Sud et des petits ajustements qu'on allait faire. Les joueurs sont restés très concentrés mentalement durant la semaine car cela sera important de rentrer dans le match avec de la fraîcheur mentale. Nous avons déjà joué quatre finales depuis un mois (Samoa, Tonga, Australie, France, ndlr). Cette fois, c'est vraiment la finale mais l'approche sera assez similaire à celle de ces quatre dernières semaines.

Que représenterait un titre de champion du monde pour cette équipe qui était au plus bas au début de la compétition ?

B.A: On serait fier, ça voudrait dire tellement de choses en regard de ce qu'on fait les joueurs pour en arriver là, et pas seulement depuis ce fameux match contre l'Afrique du Sud (0-36, le 14 septembre) mais depuis le 21 juin, date de notre rassemblement. On nous a éliminés avant l'heure et les joueurs ont montré que tout le monde avait tort. Dans ces matches contre l'Australie et la France, deux équipes qui étaient alors dans le Top 4 mondial, ils ont montré non seulement leur force de caractère mais aussi leurs qualités de joueurs de rugby, et ça personne n'en parle.

Est-ce que la force de l'Angleterre est de ne pas avoir de stars ?

B.A: Mais il y a des stars partout dans cette équipe ! Mais ce sont des stars qui se sacrifient pour le collectif, c'est ce qui a fait la force et les progrès de l'équipe. Les joueurs sont très liés maintenant. Il a été dit que pour ces gars aller en finale était déjà bien, mais la vérité c'est que pour eux ce n'est pas suffisant.

Vous avez dit que le contrôle des émotions avait été primordial contre la France. Sera-ce aussi le cas contre l'Afrique du Sud ?

B.A: Il n'y aura pas forcément plus d'émotions qu'en demi-finales face au pays organisateur jouant dans son stade. Mais c'est certain que c'est gratifiant pour nous d'avoir des joueurs d'expérience comme Phil (Vickery) ou Mark (Regan) qui ont déjà été dans cette position et qui savent contrôler le contexte émotionnel d'un match pour le transformer en énergie positive sur la pelouse.

L'Australie et la Nouvelle-Zélande n'ont pas su gérer la pression des matches couperets. L'Afrique du Sud est-elle mieux armée pour y faire face ?

B.A: C'est une équipe super expérimentée, avec des joueurs de classe mondiale qui évoluent ensemble depuis longtemps et un encadrement de haut niveau. La mentalité des Sud-Africains fait qu'ils ne seront pas tétanisés par l'enjeu, surtout pas en finale. S'ils sont arrivés jusque-là, c'est pour gagner.

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