Saracens: Barritt revient au centre du jeu

  • Barritt - Saracens - 12 janvier 2013
    Barritt - Saracens - 12 janvier 2013
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Féroce plaqueur passé maître dans l'art d'organiser la défense, le centre Brad Barritt est de retour après plus de trois mois d'absence aux Saracens, qui se déplacent samedi à Toulouse pour un match capital de Coupe d'Europe.

Opéré d'un ligament de la cheville mi-septembre, le Sud-Africain de naissance, Brad Barritt, a été brutalement coupé dans son élan et il retrouve tout juste ses sensations après avoir repris la compétition le 28 décembre, puis disputé sept jours plus tard son premier match plein depuis le début de la saison, son troisième en tout. "C'est excitant de rejouer, de se sentir en forme comme jamais après ce premier arrêt forcé depuis des années", a-t-il reconnu après avoir dû enchaîner les séances de cryothérapie et les séjours en altitude pour accélérer sa récupération.

Arrivé dans l'anonymat en Angleterre en 2008 après avoir passé les 23 premières années de sa vie à Durban, Barritt, encore moqué pour son accent, a pu mesurer pendant son absence l'importance de son rôle tant en club qu'au sein du XV d'Angleterre puisque son concurrent Billy Twelvetrees, nettement plus porté sur les flamboyances offensives, s'est montré irrégulier lors de la tournée d'automne. "Tout le monde aime le jeu d'attaque rapide mais on peut également apprécier de broyer l'adversaire, se sentir comme un roc, à la fois défendre et aller vers l'avant", aime-t-il expliquer, alors que sa morphologie naturelle (1,85 m, 95 kg) le prédispose plus naturellement aux tâches ingrates qu'aux fulgurances. "Physiquement, il est en pleine forme", se félicite Mark McCall, le directeur sportif des Sarries. "Son travail est exceptionnel. Avant sa blessure, les résultats de l'équipe lui devaient beaucoup".

"Notre meilleure équipe"

Mésestimé à ses débuts, le puissant Barritt est désormais perçu par ses adversaires comme un joueur dont il faut se méfier. Et par ses coéquipiers comme celui qui pourrait apporter l'équilibre nécessaire à l'équipe lors des matches-couperet de fin de saison. A commencer par celui, quasiment décisif pour une place en quarts de finale de Coupe d'Europe, contre le Stade Toulousain qui compte le même nombre de points que les Londoniens (15) en tête de la poule 3. "Il y a eu un changement de philosophie dans notre équipe alors que personne ne croyait en nous, explique Mark McCall. Avant, on avait l'impression que nos joueurs se retenaient offensivement".

En 18 mois, le leader du Championnat d'Angleterre est donc devenu une machine qui a presque tout ravagé sur son passage. Sauf justement son prochain adversaire qui lui a donné une leçon tactique le 18 octobre à Wembley (17-16) en venant s'imposer d'un point après avoir quasiment été mené de bout en bout. Cette mutation de l'équipe, Barritt a eu tout le loisir de l'observer à distance et le virage pris par les Saracens n'est pas pour lui déplaire. "Nous avons la meilleure équipe depuis que je suis au club. Nous avons fait des progrès énormes dans notre jeu offensif en combinant différentes phases du jeu. Les saisons précédentes, on défaisait souvent ce qu'on avait bien fait. On était trop rigides au milieu. Maintenant, le jeu est plus direct, avec plus de rythme", assure-t-il, affamé à l'idée de faire enfin ses débuts en Coupe d'Europe.

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