H Cup/Rugby Champions Cup: Jusqu'à ce que mort s'ensuive...

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Si l'IRB a le droit de vie ou de mort sur la Rugby Champions Cup, aucune décision ne devrait être prise avant le 23 octobre et la réunion de la dernière chance pour l'ERC.

Révolution ou imposture ? Révélé le 29 septembre, le projet "Rugby Champions Club" porté par la Ligue Nationale de Rugby et par son homologue en Angleterre est garanti plus que jamais sérieux par Paul Goze, président de la LNR. Bruce Craig, vice-président de la ligue anglaise et propriétaire du club de Bath indiquait dans Midi Olympique: "Avec l'ERC, c'est terminé. L'avenir c'est la Rugby Champions Cup (…) Je peux vous assurer que ce n'est pas un coup de bluff, l'histoire le prouvera".

Une détermination qui n'a qu'une faille: l'existence de la RCC est soumise à l'approbation de l'IRB, instance suprême du rugby. Neuf jours après l'annonce officielle de la naissance de ce projet, l'institution dirigée par Bernard Lapasset ne s'est toujours pas positionnée alors que la FFR qui avait pourtant dénoncé les accord de l'ERC, a d'ores et déjà pris ses distances. Dans Midi Olympique de ce lundi 30 septembre, un connaisseur des arcanes du rugby mondial présumait toutefois d'une position: "l'IRB ne peut pas laisser faire. Cela reviendrait à donner le pouvoir aux deux seules véritables ligues professionnelles de notre sport. Or, nous ne sommes pas organisés comme le football. Les fédérations ne voudront pas partager leur pouvoir..." Bernard Lapasset s'est contenté d'une précision qui équivaut à un message: "Toute nouvelle compétition doit être validée par les fédérations concernées et par le Board".

Autrement dit, l'IRB aura droit de vie ou de mort sur la RCC. Mais aucune décision n'est pour l'heure actée. Et pour cause: le 23 octobre, l'ERC organisera une ultime réunion à laquelle seront conviés les représentants des clubs français et anglais en présence de Graeme Mew, médiateur dépêché par l'instance suprême. Certes, dans Midi Olympique, Bruce Craig assure que ce rendez-vous sera snobé. Mais avant que cela se vérifie, l'IRB se doit de temporiser. Elle a les moyens de conduire les pays celtes à certaines concessions (répartition des bénéfices, formule la compétition).

Et, dans le même temps, elle ne peut pas rendre obligatoire la création d'une compétition européenne avec les meilleurs clubs français et anglais. Or, privées des revenus générés par les compétitions européennes, les fédérations du pays de Galles, de l'Irlande, de l’Écosse et de l'Italie se retrouveraient nettement fragilisées alors que les Anglais pourraient facilement survivre. "80% de nos ressources proviennent de notre championnat domestique", rappelle Bruce Craig. L'IRB le sait et c'est une des raisons pour laquelle son veto n'est pas encore garanti.  Si un grand journal du soir est définitif - "la Coupe d'Europe bis ne verra pas le jour" - il apparaît prématuré de condamner la Rugby Champions Cup. La diplomatie exige du temps.

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