Goze: "La RCC, c'était une manière d'obtenir les avancées"

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A l'issue de la réunion des présidents de clubs professionnels qui s'est déroulé ce jeudi à Orly, le président de la Ligue Nationale de Rugby Paul Goze a clarifié la position de la LNR sur la participation ou non des clubs français à la Coupe d'Europe. Une position qui apparaît encore acrobatique.

Est-ce que les clubs français joueront l’an prochain la coupe d’Europe, compétition gérée par l’ERC ?

Paul GOZE: Ils peuvent être amenés à jouer dans des compétitions ERC, à condition que les accords soient définitivement bouclés et que la compétition puisse avoir lieu avec les clubs anglais.

N’avez-vous pas l’impression de faire marche arrière ?

P.G.: Non, nous ne revenons pas en arrière. On recule parce qu'on est intelligent. Je ne vois pas pourquoi à partir du moment où l'on a tout obtenu, on irait vers quelque chose qui provoque des divergences importantes. Il faut être pragmatique. J'ai utilisé des phrases péremptoires mais ce n'est pas parce que je le dis que je le pensais vraiment (sourire).

La Rugby Champions Cup n’était-elle donc qu’un simple moyen de pression ?

P.G.: La RCC, c'était une manière d'obtenir les avancées que l'on voulait.

Quelle sera la position des clubs français si les clubs anglais ne disputent pas la Coupe d’Europe l’an prochain ?

P.G.: Si les Anglais ne peuvent pas participer à la compétition européenne, une nouvelle réunion sera alors organisée. Et nous nous poserions alors la question de la participation des clubs français. Je ne peux pas vous dire aujourd'hui à quel point les Anglais ont une possibilité juridique de sortir de ce contrat avec British Telecom.

Pouvez-vous nous éclairer sur les échéances à venir ?

P.G.: Cette année (ndlr : 2014/2015) de transition va permettre la création de la nouvelle structure. Durant la période qui nous sépare du 1er juillet 2014, on va trouver des solutions pour que tout le monde rejoigne la compétition l'année prochaine. Jusqu'à présent nous étions sur une structure commerciale et là nous souhaitons passer à une structure autre qui soit plutôt du type association de fédérations, à l'image de ce qui se passe dans le football. Ce n'est pas possible de le faire en six mois.

La structure ne s'appellera pas ERC

En attendant, la Coupe d’Europe sera donc organisée par l’ERC ?

P.G.: La structure ne s'appellera pas ERC. Dès la saison prochaine, elle changera de nom. Mais la structure de base sera celle-là. La structure provisoire sera aménagée à notre goût. L'avantage de la structure provisoire que nous souhaitons mettre en place, c'est qu'elle est déjà en place. C'est juste un statut à changer, ce n'est pas à trouver un site, un siège, du personnel... La deuxième structure, celle que nous appelons de nos vœux, sort de l'ordinaire du rugby. Elle fera évoluer les mentalités de manière très importante. Le plus difficile c'est que tout le monde se range derrière cette idée d'association de fédérations. Il faut donc qu'on mette le plus rapidement possible en place la commission qui travaillera sur la structure pour la saison 2015-2016.

Avec un pouvoir accru des ligues ?

P.G.: La partie commerciale, c'est à dire marketing, télé, sera gérée par les participants, donc les Ligues. Mais, les fédérations seront au board avec nous. Et si ça ne bouge pas vous pouvez conclure qu'il n'y aura pas de compétition.

Mais avez-vous l’assurance que la FFR donnera son accord ?

P.G.: Sur la gouvernance pour moi c'est acquis, je pars du principe que les personnes qui sont en face de moi sont de bonne foi. Si dès l'année prochaine dans la structure de transition, la nouvelle gouvernance sera mise en place et si elle est mise en place aussi dans la structure définitive, Pierre Camou n'aura rien à craindre. Il aura à craindre que si après l'accord qu'on a passé, il revient en arrière. Je pars du principe que la Fédération nous dit ce qu'elle fait et fait ce qu'elle dit, il n'y a pas d'ambiguité. Il y a un seul problème, c'est celui du contrat signé par les clubs anglais. On se réserve le droit de ne pas la faire (ndlr : la Coupe d’Europe) si les Anglais ne viennent pas.

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