La Coupe d'Europe au bord de l'implosion

Par Rugbyrama
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Les clubs français et anglais boycottent la réunion de la dernière chance alors que les provinces gallois les ont rejoints: la Coupe d'Europe est mise à mal.

Alors qu'une réunion de la dernière chance était prévue mercredi à Dublin, la Coupe d'Europe de rugby est au bord de l'implosion, mise à mal par le projet de compétition alternatif des clubs français et anglais, rejoint mardi soir les provinces galloises. Les clubs français et anglais, représentés par la Ligue nationale de rugby (LNR) et la Premiership Rugby, avaient annoncé qu'ils boycotteraient la réunion des actionnaires de l'ERC. "Il n'y aura aucun représentant de la Ligue (nationale de rugby, LNR) demain (mercredi) à Dublin. Et il n'y aura aucun représentant de la Ligue anglaise", a confirmé mardi soir à l'AFP le président de la LNR, Paul Goze.

Autour des dirigeants de l'ERC, la société organisatrice des deux compétitions continentales (Coupe d'Europe et Challenge européen), il n'y aura donc plus que les fédérations française, anglaise, écossaise, irlandaise, galloise et italienne. Les discussions s'annoncent vives après que les quatre provinces galloises (Cardiff Blues, Llanelli Scarlets, Neath-Swansea Ospreys et Newport-Gwent Dragons) ont affirmé mardi soir "leur soutien total aux nouvelles compétitions de la Rugby Champions Cup". "Alors qu'il reste des éléments de détails à confirmer, il est clair qu'il y a un nombre significatif d'avantages à ces nouvelles compétitions en termes d'égalité dans la gouvernance, le format, la qualification et la distribution (des bénéfices) entre les clubs qui y participent", expliquent-elles dans un communiqué commun.

Aux fédérations de se prononcer

Mais pour être valables, ces nouveaux tournois doivent recevoir l'aval des fédérations des six nations majeures -qui inscrivent les clubs dans les compétitions internationales- et de l'IRB (International board, organe suprême du jeu). Réunies autour de la même table, les fédérations débattront donc des positions qu'elles souhaitent adopter et clarifieront les engagements de leur équipes, comme les provinces irlandaises du Munster et du Leinster qui ont raflé cinq des huit derniers titres européens.

Les provinces galloises ont d'ailleurs envoyé un premier message à leur fédération en se disant "impatient[e]s de travailler avec (elle) pour soutenir leur effort à s'assurer que (leurs) équipes soient engagées dans des compétitions de forte valeur la saison prochaine". "Cette annonce est faite par les propriétaires des équipes galloises. Elle ne préjuge en rien de la décision de la Fédération galloise, que nous connaissons", a déclaré à l'AFP le président de l'ERC Jean-Pierre Lux. Jusqu'à présent, les fédérations celtes et italienne ont affirmé que leurs équipes ne s'engageraient pas dans une compétition qui n'aura pas "l'accord complet de l'IRB ou des fédérations (nationales) concernées". La Fédération française (FFR) avait, elle, officiellement jugé le 22 septembre ce projet "inadapté" et "hors de propos". La Fédération anglaise (RFU) a gardé le silence.

Clubs français et anglais semblent en passe de réussir leur pari. "Notre projet est plus vivace que jamais, affirme Paul Goze. On présentera la compétition dans les premiers jours de novembre mais ce ne sera pas révolutionnaire, elle ressemblera comme deux gouttes d'eau à la plateforme que nous avions proposée". Cette plateforme, formulée en juin 2012, demandait notamment une réduction de 24 à 20 clubs (six Français, six Anglais, six Celtes et Italiens et les tenants du titre de Coupe d'Europe et du Challenge européen). Tous seraient qualifiés au mérite (les six premiers du Championnat d'Angleterre, du Top 14 et de la Ligue celtique), ce qui mettrait fin aux quotas assurant la présence de trois équipes irlandaises, trois galloises, deux écossaises et deux italiennes. Pour le volet financier, les gains seraient répartis entre trois tiers égaux, au lieu de 25% aux Français, 25% aux Anglais et 50% aux Celtes et Italiens actuellement.

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