Poitrenaud: "J'espère que le Munster ne deviendra pas un cauchemar"

  • Clément Poitrenaud - toulouse oyonnax - 23 novembre 2013
    Clément Poitrenaud - toulouse oyonnax - 23 novembre 2013
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Le futur quart de finale de H Cup au Munster, l'absence de Dusautoir ou son nouveau record en Coupe d'Europe: le Toulousain Clément Poitrenaud s'est livré.

Le Stade toulousain a-t-il digéré la déception de ne pas recevoir en quart de finale de coupe d’Europe ?

Clément POITRENAUD: Au delà de la victoire en Italie (16-6 sur la pelouse des Zèbre, samedi ndlr) sans le point de bonus on traîne surtout comme un boulet cette défaite à domicile face au Connacht (14-16). On aurait pu réaliser un truc un peu exceptionnel en étant invaincu en poule mais malheureusement on n’y est pas parvenu. On peut avoir des regrets sur ce match en Italie mais peut-être qu’inconsciemment on s’est un peu relâché après deux semaines sous haute pression.

Le Munster, sur sa pelouse, cela ressemble à un beau défi…

C.P.: Cela va être un évènement assez exceptionnel. Jouer là-bas face à un tel adversaire et dans une telle ambiance c’est mythique dans une carrière. J’espère que cela ne deviendra pas un cauchemar. On sait que l’on n’est pas favori mais c’était déjà le cas avant le début de cette compétition. Avec nos moyens, on va essayer d’accrocher les meilleurs.

Ce sera sans Thierry Dusautoir. Comment fait-on pour remplacer un tel joueur ?

C.P.: Il fait partie des joueurs d’exception du rugby mondial et on a la chance de l’avoir avec nous à Toulouse. Il était très en forme en ce moment et y était pour beaucoup lors de nos succès face à Clermont et aux Saracens. Maintenant si personne n’est irremplaçable quelqu’un va forcément prendre sa place et tentera de faire de son mieux. C’est évidemment un coup dur pour lui et pour nous.

Très heureux d'avoir battu Jean Bouilhou

Ces blessures à répétition, est-ce juste la fatalité ?

C.P.: On ne va pas refaire le débat. On sait tous que les internationaux jouent trop. Ils vont être limités à trente matches. Est-ce que c’est la solution ? Je ne sais. Ce qui est sûr, c’est qu’avec un Top 12 et une équipe en moins en coupe d’Europe on gagnerait un mois et demi de compétition et cela réglerait sans doute un certain nombre de soucis. Cela fait longtemps que nous, les joueurs, le disons mais visiblement ce n’est pas entendu.

Un mot sur ce record qui est désormais le vôtre avec ce 85e match de coupe d’Europe disputé sous le maillot toulousain…

C.P.: Je suis déjà très heureux d’avoir battu Jean Bouilhou (large sourire). Plus sérieusement ? C’est cool mais franchement je n’y accorde pas plus d’importance que ça. Je suis très fier de jouer dans ce club depuis tant d'années et d’y avoir tant de bons souvenirs. Après, ici, on a pas trop l’habitude de regarder en arrière, on préfère se concentrer sur ce qu’il y a devant et cela commence par le Racing samedi.

Justement, le championnat reprend ses droits ce week-end avec un premier doublon. Vous commencez à en avoir l’habitude…

C.P.: Et on va faire comme d’habitude, on va s’accrocher. Cela va permettre à certains qui n’ont pas eu beaucoup de temps de jeu jusque-là d’en avoir plus. On va intégrer des Espoirs prometteurs et se recréer un petit groupe avec de la solidarité, du combat. On s’en est souvent bien sorti les années précédentes, mais comme le championnat devient de plus en plus relevé on verra cette fois…

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