Laporte: "On était dans le noir, on a mis les phares"

  • Bernard Laporte - septembre 2013
    Bernard Laporte - septembre 2013
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Rassuré par la victoire des siens à Exeter, le manager de Toulon Bernard Laporte a tenu à rendre hommage à Virgile Bruni, Xavier Chiocci, Florian Fresia et Jean-Charles Orioli, les jeunes pousses du RCT...

Que retenez-vous de ce déplacement à Exeter ?

Bernard LAPORTE: On a affronté une très belle équipe, il faut d'abord en prendre conscience. Ces dernières quarante-huit heures, j'avais dit à mes joueurs que ce match était le plus important de la phase aller. Ils l'ont gagné et je suis fier d'eux. On était dans le noir, on a mis les codes et les phares.

Le faux pas au Stade français est semble-t-il oublié...

B.L: Quand j'ai entendu dire le speaker du Stade français qu'ils avaient battu les champions d'Europe, j'ai eu envie de lui répondre que dix d'entre-eux n'étaient pas là, à Jean-Bouin ! On avait choisi de faire confiance à nos jeunes parce qu'ils ont besoin de s'aguerrir. Et on ne progresse pas en jouant vingt minutes par match. Après, on ne remplace pas Sébastien Bruno et Andrew Sheridan en un coup d'épée. Bien sur que Florian Fresia n'est pas encore Sheridan. Bien sur que Jean-Charles Orioli n'a pas encore le savoir-faire de Sébastien Bruno. Mais ça viendra !

Pourquoi ?

B.L: Il ne suffit pas d'enfiler le maillot du RCT pour être un champion du monde. Sinon, je le ferai moi-aussi et je jouerai ! Ces mecs n'ont que vingt ans, ne l'oublions pas ! A cet âge-là, Sébastien Bruno n'était pas le talonneur que nous avons connu l'an passé ! A Exeter, nous avions d'ailleurs aligné quatre joueurs issus du centre de formation sur la feuille de match (Orioli, Chiocci, Fresia et Bruni). Quel autre club du Top 14 peut-il se targuer de ça ?

Votre mêlée, largement critiquée depuis le début de saison, a pris sa revanche en Angleterre. Est-ce un soulagement pour votre adjoint Jacques Delmas ?

B.L: Si c'était l'entraineur qui faisait avancer les mêlées, ça se saurait. Je connais des mecs qui se disent, en France, spécialistes de la mêlée. Ils se félicitent même quand celle-ci avance. Mais ce sont des charlatans ! Quand Jacques entrainait Biarritz, sa mêlée marchait sur tout le monde. Et il n'a jamais dit que c'était grâce à lui !

Revenons au match. Avez-vous eu peur, face à Exeter ?

B.L: Ce fut très serré, en effet. Mais on aurait pu marquer trois ou quatre essais de plus. Je trouve que nous avons bien maitrisé cette rencontre. Quand j'ai vu sortir du terrain Bakkies Botha (contusions), Craig Burden (bras droit) et Bryan Habana, je me suis dit : 'on est maffré (sic) c'est pas possible !' Mais l'équipe a eu des tripes et s'est sortie du piège.

Qu'avez-vous dit à vos joueurs, après le match ?

B.L: Vivons l'aventure jusqu'au bout, n'ayons surtout pas de regret. Certains partiront à la fin de la saison, d'autres en même temps que moi, dans dix-huit mois. Mais diable, vivons cette aventure jusqu'au bout !

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