Tuitavake, l'inébranlable optimiste

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Un des artisans du tonitruant début de saison du MHR, Anthony Tuitavake s'est fait de plus en plus discret sur la fin d'année, face à une concurrence acharnée. Ce qui ne l'empêche pas de rester positif au quotidien.

Ce n'était pas le nom le plus clinquant du recrutement montpelliérain. Anthony Tuitavake pouvait a priori souffrir de la comparaison, autant de sélections chez les All Blacks que son compatriote René Ranger (6) mais moins de vidéos sur internet, loin des trente-sept capes de son partenaires au centre Wynand Olivier, il n'avait ni la réputation de l'un, ni le palmarès de l'autre. Ce qui ne l'empêchait pas de se faire rapidement une place au soleil, ayant notamment pris part aux deux succès de prestige face à Toulouse et Clermont à Du-Manoir. L'arrivée de Ranger, le décalant souvent à l'aile, voire sur le banc, vit par la suite son temps de jeu s'amenuiser.

Amer Tuitavake ? Pas le moins du monde. "Il faut construire un environnement où les joueurs peuvent se concurrencer sainement. Avec le calibre de notre effectif, notamment au centre, chacun est obligé de donner le meilleur, c'est très sain pour l'équipe", livre-t-il dans un sourire, le bonnet irrémédiablement vissé sur la tête. Une concurrence qui se transformait à la fin de la séance d'entrainement de mardi matin en un concours de drops en coin entre lui, Ranger et Nagusa. Le Fidjien se retrouvait à devoir payer le café à ses deux camarades après avoir assassiné une taupe dans un grand éclat de rire. "C'était le pire drop que j'ai jamais vu", s'esclaffait alors Tuitavake. Entre ce moment de détente, et les pas de danse dans la salle de musculation, il semble difficile de retirer au Néo-Zélandais sa bonne humeur.

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Tout comme son sens du devoir, puisque tout laisse penser qu'il ait pris sous son aile son ami d'Auckland. Ranger traverse en effet la même aventure que son aîné avec quelques mois d'intervalles. Un centre-ailier ancien All Black devant s'intégrer à toute vitesse dans la ligne du MHR, les points communs sont évidents. Et ce rôle, Tuitavake le remplit sans rechigner: "Je connais très bien René, mais si c'était quelqu'un d'autre je me sentirais tout aussi obligé de l'aider. En ce qui le concerne, je sais exactement d'où il vient, quel est son bagage, et j'essaye de l'aider au maximum. Nous venons tous les deux d'Auckland, avons joué ensemble avec les Blues, ça aide à créer un rapport."

Ce costume de tuteur, Anthony l'endossera une nouvelle fois en Ulster samedi soir (21h), où il sera le seul étranger de la ligne de trois-quarts du MHR. Un détail qu'il semble tout juste enregistrer: "C'est vrai ? C'est bien ! Ce n'est vraiment pas important en terme de communication, j'arrive à comprendre plus facilement ce qu'il se dit sur le terrain maintenant qu'en début de saison." Et n'allez pas essayer de lui faire dire que ce match ne vaut plus rien, Montpellier étant déjà éliminé. "Avoir l'opportunité de jouer est toujours quelque chose de chez à mes yeux, je cherche toujours à prouver que je peux faire face à la concurrence. C'est frustrant pour nous de ne pas jouer la qualification, c'est comme ça, mais nous voulons tout de même sortir la tête haute et prouver que nous sommes une bonne équipe, et qu'il faudra compter sur nous à l'avenir", conclut-il.

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