Les tristes adieux du Racing

L’affrontement entre le troisième et le quatrième de la poule 2 pouvait sembler dénué d’intérêt. Les deux équipes conservaient pourtant avant cette journée d’infimes chances de se qualifier, chances qu’elles comptaient bien jouer à fond. Le match ne tardait ainsi pas à se lancer et les Franciliens, premiers à se mettre en évidence, inscrivaient rapidement une première pénalité par Germain (3e). Le jeu était ouvert et seules quelques maladresses et des défenses venaient hacher un match qui peinait ainsi à réellement trouver son rythme.

Si les débats paraissaient plutôt équilibrés, c’étaient bien les Anglais qui se montraient les plus tranchants avec un premier essai refusé à la vidéo (13e). L’action donnait néanmoins lieu à une pénalité de Bowden (14e) immédiatement suivie d’une autre de Germain (17e). Sur le renvoi, les Racingmen envoyaient un superbe mouvement à la conclusion duquel Bobo filait aplatir grâce au relais de Matavesi. Le Racing, réaliste, prenait le large avec un drop de Wisniewski (23e, 14-3) avant de se faire cueillir juste après le renvoi par un essai de Spratt (24e, 14-10). La fin de la première période allait voir le rythme retomber de manière drastique, les deux formations privilégiant largement le jeu au pied. On préservait donc le statu quo jusqu’à la pause, de quoi laisser espérer un retour des vestiaires plus emballant.

L’accélération anglaise

Les Irish allaient entamer le deuxième acte conquérants, tuant quasiment le suspense avant l’heure de jeu. Jarvis ramenait les siens à un point (43e) avant une séquence défensive au cours de laquelle les Franciliens rebondissaient inlassablement sur le rideau anglais. Ansbro et Thompstone inscrivaient ensuite coup sur coup deux essais (53e, 56e), transperçant beaucoup trop facilement la défense adverse. Les Anglais faisaient preuve d’une insolente réussite sur les deux actions, se jouant des plaquages franciliens comme si de rien n’était. De quoi s’inquiéter côté Ciel et Blanc.

L’attaque du Racing en berne

Si les assauts anglais étaient régulièrement couronnés de succès, les Franciliens connaissaient un destin opposé sur leurs rares incursions dans les 22m adverses. Ils passaient notamment un long moment devant la ligne d’en-but des Irish, s’évertuant à percuter un rideau intraitable pendant plus de cinq minutes avant de concéder une pénalité au sol. L’imagination manquait cruellement à une équipe parisienne orpheline de nombreux joueurs, et c’est sur une nouvelle attaque arrêtée que Thompstone interceptait pour aller inscrire l’essai du bonus offensif (74e). Le score était sans appel, un 34-14 cinglant... Difficile de trouver des motifs de satisfaction.

Nouveau faux pas retentissant du Racing à domicile. Les hommes de Pierre Berbizier disent définitivement adieu à la compétition européenne. Il faudra très vite redresser la barre en championnat au risque de vivre une saison bien sombre. Les London Irish se relancent mais ont encore un long chemin à parcourir. Ils ne manquent en tout cas pas d’enthousiasme, et c’est déjà pas mal. Tout le monde ne peut pas en dire autant...