Toulouse tombe dans le piège

Par Rugbyrama
  • Florian Fritz - 18.12.2011 - Toulouse
    Florian Fritz - 18.12.2011 - Toulouse
Publié le Mis à jour
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Enorme désillusion pour Toulouse qui s'est incliné sur ses terres devant les Harlequins (31-24). Supérieurs en conquête, les quadruples champions d'Europe ont connu trop de déchet et manqué de réalisme, avec quatre pénalités ratése. Au contraire des Quins, bien en place et très pragmatiques.

Au coup de sifflet final, les regards toulousains sont hagards. Après leur exploit de la semaine dernière au Stoop Stadium de Twickenham (21-10), cette réception des Harlequins au Stadium devait être l'occasion de confirmer et de poser un pied deux-tiers en quart de finale de la compétition. Ce fut une véritable bérésina pour les Haut-Garonnais, avec en point d'orgue la fin de match, et ces dix minutes passées en supériorité numérique après le carton jaune de Easter (69e), qui, au lieu de propulser la bande à Novès vers le succès, a au contraire permis aux Harlequins de creuser l'écart. Ils ne menaient alors que d'un point, et devaient selon la logique s'effondrer. Mais leur défense héroïque (ils ont même joué quelques instants à 13), couplée à la nervosité toulousaine, leur a non seulement permis de ne rien encaisser, mais de confirmer le sang froid et l'adresse de leur buteur néo-zélandais Nick Evans (74e, 76e), venant sceller un match des plus spectaculaires.

Un cruel manque de réalisme

Ce dénouement aussi inattendu que malvenu, les Toulousains auraient très bien pu se l'éviter. Les champions de France en titre, habituellement machines à marquer, ont cette fois-ci affiché un énorme manque de réalisme, ne parvenant pas à concrétiser leurs attaques. Acte premier, sur une magnifique séquence collective toulousaine, Vincent Clerc voyait son essai refusé pour un en-avant sur la dernière passe très évitable de Jauzion (27e). Acte II lorsque William Servat aplatissait quelques millimètres avant la ligne d'essai après un gros travail de ses avants (50e). Acte final: le pack toulousain pénétrait dans l'en-but anglais sur une touche qui faisait déjà suite à une énorme occasion sur une belle combinaison Matanavou-Clerc côté droit arrêté in-extremis. Mais aucune image ne permettait d'accorder l'essai et M. Rolland devait une nouvelle fois le refuser. Cela faisait beaucoup face à une équipe anglaise joueuse, solidaire et bien plus efficace.

Le naufrage de McAlister

Symbole de l'échec toulousain, l'ouvreur néo-zélandais a vécu un après-midi cauchemar. Alors que le score avait penché en la faveur des Harlequins après l'essai de Brown, la recrue phare du Stade a eu l'occasion de ramener les siens sur le bon chemin. Mais ce dernier faisait preuve d'une grande maladresse et ratait trois pénalités pourtant largement à sa portée en première mi-temps (8e, 17e, 20e), dont la première à 25m en face des poteaux, qui auraient permis à sa formation de basculer en tête à la pause au lieu de courir après le score (15-10). La pause n'était pas salvatrice puisque McAlister ratait en début de seconde période un drop à 25 mètres en face des perches qu'il tapait avec un manque de conviction déconcertant (44e). Un enchainement d'échecs qui poussait même le Néo-Zélandais à laisser la responsabilité du but à Doussain, qui se montrait un peu moins maladroit (malgré deux échecs). Mais le mal était fait. Entre les occasions d'essais phagocytées et la fébrilité au pied de McAlister, le Stade toulousain avait laissé échapper trop d'opportunités pour ne pas se faire punir par les Harlequins et connaitre une désillusion amère. Tout est donc à refaire pour Toulouse qui s'est offert bien malgré lui une fin de campagne de poule bien moins "reposante" que prévue.

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