Le Tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Yannick Nyanga - 13.11.2011 - Toulouse
    Yannick Nyanga - 13.11.2011 - Toulouse
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts de la dernière journée de Coupe d'Europe. Cette fois, ils reviennent sur l'ambiance de Llanelli, le sourire à Montpellier et le jeu de Toulouse.

Llanelli-Castres: 31-23. Jérôme FREDON

A Llanelli, on rentre au stade comme à l’Église. Avant de pénétrer dans le domaine des "Dieux", les fidèles des Scarlets font tous un détour pour venir se recueillir devant la statue de Ray Gravell, le fameux trois-quart centre des années 70-80 du pays de Galles et des Lions britanniques qui est postée devant l'entrée principale du stade. Quand ils arrivent au pied du monument, certains font une genou-flexion en signe de vénération. D'autre encore déposent des gerbes de rose rouge au pied de l’icône disparue tragiquement en 2007, à l'âge de 56 ans. Mais dont le culte demeure très prégnant. A la manière de l'adoration portée par les pèlerins du Vatican à Saint-Pierre, les fans des "Écarlates" n'oublient surtout pas d'embrasser ou de frotter les crampons de "Saint-Ray", usés par le fil du temps, afin d'obtenir sa protection. Leurs prières ont été exaucées. Non seulement les Scarlets se sont imposés, mais c’est d’un coup de tatane dans les arrêts de jeu que Rhys Priestland a aussi privé les Castrais d’un bonus défensif pourtant mérité. Trente ans après, la magie de Ray Gravell opère toujours à Llanelli.

Montpellier-Leinster: 16-16. Léo FAURE

Partagés entre la satisfaction du devoir accompli et la déception d'une égalisation tardive du Leinster, venue crucifier leurs rêves de première glorieuse en Hcup, François Trinh-Duc, Fulgence Ouedraogo ainsi que Fabien Galthié n'en avaient pas pour autant perdu leur humour en conférence de presse d'après-match. Et ont gratifié les journalistes présents de cet échange croustillant. "Aujourd'hui, c'était un peu comme notre match de préparation à Saint-Affrique, chaque été. Sur la feuille de match, sept joueurs n'avaient pas encore joué cette saison. Les gars apprenaient à se connaître", commentait d'abord l'entraîneur. Une comparaison que Ouedraogo reprenait quelques minutes plus tard, évoquant la fatigue inhérente à son retour sur les terrains. "J'ai eu du mal à finir. Comme le disait Fabien, c'était un peu comme un tournoi de préparation, sauf que cela allait sacrément vite." "Avec tout le respect que j'ai pour eux, c'est sûr qu'en face ce n'était pas Albi", coupait, amusé, Fabien Galthié. "Dis pas ça, ou Éric (Béchu, N.D.L.R.) va gueuler" rétorquait le troisième ligne. Les origines, c'est sacré.

Racing-Cardiff: 21-26.- Léo HUISMAN

Visuellement, Jamie Roberts demeure impressionnant. Ses mensurations semblent plus proches de celles d’un avant. Et pourtant il joue au centre de l’attaque de Cardiff. Mais aussi au sein du pays de Galles où il a brillé de mille feux durant le Mondial, n’étant pas étranger à la quatrième place décrochée par le XV du Poireau en octobre dernier. Sa puissance avait de quoi faire pâlir les Racingmen. Mais au bout de douze petites minutes, il a dû céder sa place. Dans un ruck, son genou s’est trouvé en porte-à-faux et ses adducteurs en ont pâti. Cardiff se voyait ainsi priver de sa meilleure arme offensive, pensait-on. Sauf que le pays de Galles regorge de talents. Le trio d’attaque Cuthbert-Czekaj-James s’est avoué redoutable et n’a cessé de semer le trouble dans la défense du Racing. Le deuxième essai marqué en est la parfaite illustration avec une percée plein champ de Czejak et la conclusion de Cuthbert. Du bord de touche, Roberts a pu apprécier et se dire que les Blues avaient les armes pour terminer en tête de la poule 2.

Ospreys-Biarritz: 28-21. Jérôme PREVOT

Il y a des matches dont le verdict défie la logique. Cet Ospreys-Biarritz en fait partie. Difficile d'expliquer techniquement pourquoi les Gallois ont gagné. Biarritz a eu plus souvent l'initiative du jeu, et s'est procuré bien plus d'occasions d'essais.... Les explications vraiment très limitées des entraîneurs gallois nous ont conforté dans notre sensation. Dans ce match, les Biarrots ont été quasiment responsables de tous les points, les leurs évidemment avec un certain brio, mais aussi ceux des Ospreys, offerts sur des maladresses, des fautes évitables ou des interventions durement sanctionnées par l'arbitre. En face, il n'y avait qu'un buteur à cent pour cent, Dan Biggar. Face à une équipe qui est en reconstruction, c'était suffisant.

Toulouse-Gloucester: 21-17. Bruno FABIOUX

Pour venir à bout des Anglais de Gloucester, dimanche après-midi, les Toulousains se sont vidé les tripes, ont joué comme un seul homme, se sont serré les coudes... Ce qu'on retiendra surtout de cette victoire initiale en H Cup, c'est bien que Toulouse est plus que jamais un grand favori de la compétition. Parce que, et la réflexion était récurrente après match, tant au niveau des joueurs que de l'encadrement, ce Toulouse-là, ce Toulouse qui vient d'enchaîner huit victoires sur dix matchs de Top 14, dont il occupe la première place, et une victoire en Coupe d'Europe, ce Toulouse-là, tenez-vous bien, joue mal. On exagère, volontairement. Disons, pour être plus réalistes, que ce Toulouse-là est loin du rendement qu'en attendent les uns et les autres. Joueurs et entraîneurs. Samedi prochain, à l'occasion du déplacement irlandais qui les emmènera à Galway, sur la côte ouest de l'Irlande, les Toulousains devraient avoir réintégré la totalité de leur effectif. Ils sont deux à n'avoir pas rejoué avec le Stade toulousain depuis la finale de championnat, le 4 juin dernier. Thierry Dusautoir, ci-devant capitaine de l'équipe de France, et Vincent Clerc, meilleur marqueur du dernier Mondial avec l'Anglais Chris Ashton (6 essais chacun), et meilleur marqueur de l'Histoire de la H Cup (32 essais), doivent normalement retrouver leurs copains samedi. A partir de là, ont peut penser que les Toulousains vont enfin enclencher leur vitesse de croisière.

Ulster-Clermont :

Nous ne sommes malheureusement pas en mesure de vous livrer un "laser" pour ce match. Toutes nos excuses.

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