Toulouse tombe dans le traquenard

Par Rugbyrama
  • 2012 H Cup Coupe d'Europe Toulouse Servat
    2012 H Cup Coupe d'Europe Toulouse Servat
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Toulouse est éliminé de la Coupe d'Europe après sa défaite ce samedi en quart de finale à Murrayfield face à Edimbourg (19-14). Les hommes de Novès ont complètement déjoué et ont fait preuve d'une incroyable fébrilité. Sans être exceptionnel, Edimbourg décroche sa première demie européenne.

Toulouse est tombé. Logiquement. Ce samedi après-midi, jamais les coéquipiers de Thierry Dusautoir n'auront été en mesure d'inquiéter Edimbourg. Fébriles, manquant cruellement de maîtrise voire d'inspiration, ils se sont laissés surprendre par une formation d'Edimbourg qui a véritablement créé la surprise. En se qualifiant tout d'abord face au quadruple vainqueur de la compétition mais surtout en jouant contre nature. Alors que l'on attendait les Ecossais sur les largeurs, ceux-ci n'ont pas envoyé un ballon, restant majoritairement confinés dans le jeu au près.

Pourtant, la défense toulousaine n'a jamais été prise en défaut. Il faut dire que face au jeu restrictif mis en place par les coéquipiers de Laidlaw, la tâche n'était pas bien compliquée. Seule véritable satisfaction de la partie, elle n'effacera pas pour autant l'élimination. Toutefois, s'ils ont surpris dans leur choix tactique, les Ecossais ont confirmé les prédictions en ce qui concerne la conservation du ballon. Capables d'imposer de longues séquences de jeu, même en reculant, ils ont sevré les Rouge et Noir de munitions. Et ont ensuite éclairé le ciel de Murrayfield à grands coups de chandelles !

Toulouse impuissant

Car si le Stade toulousain a perdu, c'est surtout à cause d'une terrible défaillance sous les ballons hauts. Matanavou surpris d'emblée par une première pique de Laidlaw, les Rouge et Noir étaient contraints d'entamer une course à handicap (7-0, 2e). Beauxis se chargeait alors de ramener les siens grâce à sa botte (7-9, 29e) avant que Matanavou ne se rattrape de sa bévue inaugurale avec un exploit personnel sur soixante mètres, profitant d'une double supériorité numérique à ce moment-là pour offrir une avance un peu plus confortable (7-14, 31e). Sans un écran de Maestri, l'ailier toulousain n'aurait peut-être pas marqué. Mais sans un départ en position de hors-jeu de Denton sur la chandelle initiale, il n'aurait peut-être pas échappé le ballon sur l'essai de Blair...

Cet éclair était bien le seul du match pour des Stadistes qui ont subi les quarante dernières minutes. Impuissants et toujours aussi maladroits sous les chandelles, ils voyaient leur avance de quatre points fondre comme neige au soleil. Avec notamment une reprise catastrophique, matérialisée par un ballon mal capté par Jauzion, un carton jaune récolté en suivant par Servat et une réduction du score de Laidlaw (13-14, 46e). C'était ensuite à la mêlée de faire les frais de l'infériorité numérique (16-14, 52e), elle qui avait tant dominé son sujet jusqu'alors. Si M. Owens a sans doute était le seul à ne pas voir Johnston broyer Jacobsen sur chaque introduction (8e, 13e, 17e), le match ne s'est pas perdu dans ce seul secteur. Les ballons précieux grattés par Dusautoir au sol (70e) et en touche (75e) auraient bien pu être le début d'une révolte. Ils ne seront que feu de paille, envoyant une formation d'Edimbourg en demi-finale. Une place loin d'être usurpée tant les Ecossais auront réalisé le match parfait. Pour Toulouse, il faudra désormais se recentrer sur le championnat.

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