Toulouse fait enfin le plein

Par Rugbyrama
  • david skrela toulouse 2010-2011
    david skrela toulouse 2010-2011
Publié le Mis à jour
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Le Stade toulousain a dû patienter jusqu'à ce mardi soir pour battre les Ecossais de Glasgow (36-10). Mais ils y ont mis la manière puisque grâce à leurs cinq essais inscrits, les champions d'Europe ont empoché leur premier point de bonus offensif de la compétition et ont repris la tête du groupe 6.

Après les évènements ubuesques et les deux reports de ce match, Toulouse a montré dès le coup d'envoi que cette situation ne l'avait guère traumatisé. Les champions d'Europe monopolisaient d'emblée le ballon avec un gros travail des avants au ras des regroupements pour fixer une défense écossaise qui montait rapidement en coin. Picamoles jouait rapidement un bras cassé à 5m mais lâchait le ballon au moment d'aplatir (4e). Sur une nouvelle énorme action, Lacombe commettait un en-avant fatal alors que la différence semblait faite (8e). La défense de Glasgow était aux abois et craquait sur l'action suivante et un éclair de Maxime Médard (9e). Toulouse prenait les commandes au score mais cela n'empêchait pas les Ecossais de se montrer dangereux et de déchirer le rideau défensif toulousain. Sur sa première action, Glasgow marquait trois points par l'intermédiaire de son demi d'ouverture Jackson (18e).

Cantonnés à défendre, les Ecossais se mettaient régulièrement à la faute. Après une intervention illicite du deuxième ligne Grey, les esprits s'échauffaient et une grosse bagarre éclatait. Grey écopait d'un carton jaune (21e). Toulouse profitait immédiatement de sa supériorité numérique avec un groupe pénétrant dévastateur duquel s'extirpait le talonneur Lacombe, concluant ainsi un magnifique travail du pack Rouge et Noir (23e). Les champions d'Europe en titre continuaient leur travail de sape, usant physiquement des Ecossais qui se faisaient un malin plaisir de mettre la pagaille dans les phases de ruck. Sur une séquence de près de deux minutes dans les cinq mètres de Glasgow, Picamoles se voyait refuser un essai après arbitrage vidéo juste à la sirène. Toulouse menait en toute logique (14-3) mais n'avait fait que la moitié du chemin dans sa quête du point de bonus offensif.

Dusautoir offre le bonus offensif

Les hommes de Guy Novès, maladroits, subissaient une grosse piqûre de rappel dès les premiers instants du deuxième acte. Dusautoir perdait le ballon sur la ligne médiane et Glasgow se faufillait dans la faille. Morrison mettait sur le reculoir la défense haut-garonnaise et Van der Merwe, en bout de ligne, cadrait Poitrenaud et jetait un gros coup de froid dans les travées d'Ernest-Wallon (43e). Gavé de ballon, le Stade toulousain envoyait beaucoup de jeu mais quelques erreurs de main l'empêchaient de concrétiser. Skrela sanctionnait par une pénalité un hors-jeu de ligne de Glasgow (47e) avant que Poitrenaud ne conclut en coin une magnifique action (56e) et un cadrage parfait de Picamoles, omniprésent durant toute la rencontre en mettant sans cesse son équipe dans le sens de la marche.

Toulouse partait donc vers la conquête d'un quatrième essai en essayant de ne pas rééditer le scénario du match aller où il n'avait pu le faire. Après un carton jaune à l'égard du pilier gauche de Glasgow Welsh, à l'agonie face à la puissance de Johnston, la bande à Yannick Jauzion profitait de l'aubaine après une mêlée à 15m parfaitement exploitée. La troisième ligne toulousaine combinait judicieusement et le capitaine Dusautoir marquait l'essai du bonus offensif (65e). Le festival stadiste se poursuivait avec Clerc, auteur de son 31e essai en H Cup (68e). Le carton jaune pour Albacete (72e) ne changeait rien à la donne pour un score final de 36 à 10.

Toulouse a rempli son contrat en prenant son temps face à des Ecossais accrocheurs durant 50 minutes mais qui ont craqué par la suite. Avec ce succès bonifié, le leader du Top 14 reste invaincu dans cette édition de la H Cup. Il garde ses distances sur son dauphin, les London Wasps, et signe même un record avec dix succès de suite sur la scène européenne. Bref, Toulouse a su faire le métier et passer outre les évènements des trois précédents jours.

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