Toulouse : Qualifié, pas rassasié

Par Rugbyrama
  • Florian Fritz Toulouse H Cup 2010-2011
    Florian Fritz Toulouse H Cup 2010-2011
Publié le Mis à jour
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Les Toulousains ont livré une piètre performance lors du succès (17-3) contre Newport, grâce auquel ils ont tout de même assuré leur place en quart de finale. Mais celui ne suffit pas aux différents acteurs du club. Pour effacer leur partition décevante, ils veulent gagner aux Wasps dimanche (16h).

Une première place du groupe 6 assurée. L’officialisation d’une treizième qualification pour les phases finales de Coupe d’Europe en seize éditions. Un onzième succès d’affilée dans la compétition (la dernière défaite remonte à la 3e journée de la phase de poule l’an passé, à Cardiff). Voilà qui aurait de quoi ravir n’importe quel club du continent… Et pourtant, il y a comme un goût d’inachevé dans le week-end des leaders du Top 14. Ainsi, après la poussive victoire contre Newport samedi, l’ensemble des réactions étaient mitigées. Voire carrément négatives. "On a assuré l'essentiel même si sur la manière, ce n’est pas satisfaisant, regrettait Guy Novès. On s'attendait à beaucoup mieux. Est-ce qu’on a été un peu suffisant ? C'est possible. Tout le monde, staff et joueurs, est conscient que le Stade a fait un très mauvais match."

Les Toulousains ont ainsi rendu une copie décevante face à la plus mauvaise équipe de la phase préliminaire. Malgré une domination sans partage et pas moins de 31 franchissements, ils ne sont pas parvenus à empocher un bonus offensif plus qu’accessible. La faute à de trop nombreuses maladresses. "Des erreurs, des en-avant, des mauvais choix, détaille Thierry Dusautoir. On n’a pas réussi à prendre le tempo de la rencontre et à imposer notre jeu. On est tous désolés du contenu." Comment expliquer alors ce qui s’apparente presque à une contre-performance ? "Un manque de concentration peut-être mais on ne peut pas parler de péché d’orgueil, répond David Skrela. L’envie et la détermination étaient présentes. Mais on avait l’impression de dominer sans pour autant marquer. Après, on se prend forcément un peu la tête, on commence à douter…"

"Gagner, comme toujours"

Ce bonus laissé en route était dans chaque bouche. Doléance récurrente puisque c’est la troisième fois que Toulouse le rate en H Cup alors qu’il était largement à sa portée (après le match aller et celui à Glasgow). "Là, c’était plus criard, précise Dusautoir. Car on avait la main sur le ballon et les opportunités de marquer ces quatre essais. C’est dommage." C’est aussi la preuve que malgré ses premières places sur les scènes continentales et nationales, le champion d’Europe reste perfectible. Surtout en ce moment, à en croire Grégory Lamboley : "Depuis le match à Agen (le 29 décembre, NDLR), on joue un peu à l’envers de temps en temps. En début de saison, on était sur un nuage et on savait que notre réussite insolente ne pouvait pas durer. Il est impossible de garder ce rythme durant deux ou trois mois. Alors on va faire le dos rond et travailler pour retrouver la forme."

Voilà les raisons pour lesquelles, même qualifié, Toulouse se déplacera aux Wasps pour s’imposer. "On ne va pas calculer. On va essayer, comme toujours, de gagner", commente Novès. Même s’il avoue son "sentiment du devoir accompli", il met ses joueurs en garde : "En livrant le même match que celui de Newport, on prendra 40 points. Pour relever la tête, il suffit de nous remettre les idées en place. Nous avons besoin d’une prise de conscience collective. […] Il a manqué trop de choses de choses samedi et les joueurs n’ont pris aucun plaisir. Si on veut être ambitieux, il faut marquer notre territoire." Et si jamais les troupes toulousaines avaient besoin d’une motivation supplémentaire, un succès leur assurerait un quart à domicile. Et un douzième succès européen de rang, soit seulement une unité de moins que le record du Munster (13)…

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