Perpignan a la clé

Perpignan, coincé en queue de peloton en Top 14, a trouvé le bon braquet en Coupe d'Europe. L'ascension de la poule 5, qui avait débuté difficilement, s'est révélée presque sans encombre par la suite. Avant le dernier tour de roue, l'Usap possède une très légère avance sur les Tigres de Leicester, double vainqueurs de la compétition. En effet, même si le bilan comptable des deux équipes est similaire, les Catalans ont un avantage précieux en cas de "photo finish" puisqu'ils comptent une victoire et un match nul face aux Anglais.

La problématique est donc simple. Une victoire bonifiée face à la province galloise des Scarlets sera suffisante pour envoyer les Perpignanais en quart de finale, stade de la compétition qu'ils n'ont plus atteint depuis le printemps 2008. Ce n'est donc pas le moment de mettre les mains en haut du guidon malgré les efforts consentis en Italie la semaine dernière comme le confirme le troisième ligne Grégory Le Corvec: "A Trévise, notre première mi-temps a été difficile, les Italiens ont souvent eu le ballon mais comme notre défense a retrouvé sa solidarité et sa solidité, nous avons su bien résister. Puis, l'équipe a réussi à enclencher la marche en avant après le repos pour remporter avec le bonus offensif ce match très important pour notre saison".

Infirmerie moins remplie

Les rêves les plus fous sont maintenant permis avant la dernière confrontation face aux Scarlets: "C'est une chance inouïe pour le club de briller sur la scène européenne. En plus, si l'équipe arrive à bien mettre les choses dans l'ordre et à prendre le bonus offensif, elle jouera son quart de finale à Barcelone. C'est une grande motivation supplémentaire". Surtout que le groupe de Jacques Brunel aborde cette deuxième partie de saison avec plus de certitudes, en raison notamment d'une infirmerie moins remplie que par le passé. "L'effectif est redevenu conséquent et tout le monde se trouve enfin à 100 %. Ça se retrouve d'ailleurs dans notre manière d'aborder les matchs qui est bien meilleure qu'en début de saison", confesse Grégory Le Corvec.

Reste à confirmer ce retour en forme face à une province galloise qui n'est pas encore officiellement éliminée même si les espoirs de qualification sont minces. Pourtant les coéquipiers de l'ouvreur Stephen Jones viennent à Aimé-Giral avec l'envie de ne pas gâcher la moindre chance car ils espèrent toujours sauver leur saison. Les Catalans, bousculés par le jeu ambitieux des Scarlets lors du match aller, en sont conscients: "Llanelli est une équipe très joueuse avec notamment un paquet d'avants dynamique. Si on veut ne pas subir leur jeu offensif et alerte, il faudra les priver de munitions. Il faudra donc rester performant devant, comme c'est le cas depuis un moment, mais aussi avoir un meilleur jeu au pied que face à Trévise où l'on a trop rendu les ballons". Voilà pour la théorie, rendez-vous dimanche pour la pratique.