Usap : Pas le temps de savourer

Ils auraient aimé arrêter le temps à Barcelone. Les Perpignanais, vainqueurs du RC Toulon en quart de finale de la Coupe d'Europe (29-25), voulaient savourer ce succès historique pour leur première délocalisation au stade olympique de Montjuïc. Mais après être restés de longues minutes sur la pelouse pour communier avec le public venu en masse (45 000 catalans), les hommes de Jacques Brunel n'ont pas oublié que cette victoire n'est qu'une étape dans une fin de saison à flux tendu avec une qualification en Top 14 loin d'être acquise. Et il n'est pas question de sacrifier une compétition. "Cette équipe a du caractère", prévient le manager Jacques Brunel, "Elle l'a encore montré face à Toulon et elle veut aussi le prouver en championnat même si notre parcours est très compliqué."

"L'Usap ne peut rien gérer"

Le plan de route est très clair pour Perpignan. "Nous devons battre le Racing-Metro pour rester en course et après nous devrons aller chercher un résultat à Toulon", grimace l'entraîneur gersois, "Mais, on ne lâchera rien." Hors de question de se reposer après cette confrontation physique sous un soleil de plomb. "L'Usap ne va rien pouvoir gérer du tout", prévient le troisième ligne Damien Chouly, auteur d'une prestation fantastique à Barcelone, "Dès ce lundi à l'entraînement, feu: ça va repartir à fond. C'est difficile de jouer sur les deux tableaux mais je ne pense pas que ce soit impossible quand on est ambitieux."

Et pour faire taire les pessimistes qui pensent que l'Usap va tout perdre en jouant la Coupe d'Europe et le championnat, le troisième ligne Damien Chouly reste catégorique: "L'objectif minimal est désormais d'aller au bout dans au moins une compétition." Les Catalans veulent conserver le choix du roi le plus longtemps possible.