Les Wasps gâchent la fête

Le Stade Toulousain se déplaçait avec un objectif simple: ne pas perdre. Il fallait en effet aux Toulousains empocher au moins les points du match nul pour avoir la certitude de jouer leur quart de finale à domicile. Mais les London Wasps ne l'entendaient pas de cette oreille. Les Wasps, déjà éliminés de la grande coupe d'Europe, ne pouvaient plus qu'être reversés en Challenge européen. Mais cette perspective ne les empêchait pas de venir ruiner la fête de Toulousains empruntés et maladroits. D'autant plus que rien n'allait sourire aux visiteurs.

Les joueurs de Guy Novès entamaient pourtant assez bien la rencontre. Malgré quelques fautes de main, ils dominaient dans l'occupation et la possession et ne tardaient pas à ouvrir le score. Sur une relance initiée par Poitrenaud, relayé par Médard, encore une fois performant, c'est Jauzion qui était envoyé à l'essai (11e). La défense toulousaine était solide et les Anglais ne parvenaient à marquer que trois points au pied par Walder (25e). Jusqu'au premier tournant du match: Picamoles, après une succession de fautes, écopait d'un carton jaune. Les Wasps, revigorés, profitaient de leur supériorité numérique et inscrivaient un essai par Haughton (35e) après un gros travail de ses avants. Walder ajoutait trois unités (38e) et les Anglais menaient ainsi à la pause sur le score de 13-7. Ça commençait à sentir le piège...

Au stade de la colère

Au retour des vestiaires, le Stade toulousain était immédiatement sous pression, perdait ses ballons, commettait des fautes et manquait de peu de se faire cueillir par un essai dès les première minutes. Sur un contre anglais, Varndell revenait à l'intérieur et était repris par Fritz qui le retournait. Le plaquage, certes appuyé, ne semblait pas mériter telle sanction, mais M. Rolland voyait rouge !! Walder en profitait pour passer une nouvelle pénalité (47e) qui sonnait malgré tout le réveil de Toulouse. Sans être géniaux, les Haut-Garonnais revenaient au score grâce à Skrela (50e, 60e, 64e) et mettaient la main sur le ballon. Alors qu'ils tenaient le match nul, les Toulousains se faisaient surprendre par un essai de Lemi à la dernière minute. Le quart de finale au Stadium venait de s'envoler.

C'est donc une grosse déception pour les Toulousains qui récoltent ici les fruits d'une campagne européenne finalement moyenne. Le nombre trop important de points de bonus laissés en route aura finalement eu raison des rêves de réception du quart de finale. Il faudra donc que les Haut-Garonnais se déplacent à Biarritz pour continuer leur route dans cette compétition qui leur tient tant à cœur. Ce sera par ailleurs la revanche de la dernière finale. De quoi en motiver plus d'un.