Le Tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Robins TCHALE WATCHOU - 01.05.2011 - Perpignan
    Robins TCHALE WATCHOU - 01.05.2011 - Perpignan
Publié le Mis à jour
Partager :

Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Là, ils reviennent sur l'état d'esprit retrouvé des Parisiens, la mise en lumière de Doussain et la saison blanche de Perpignan.

Stade français/Clermont: 29-25 - Arnaud BEURDELEY

"C'est cool, on va partir en vacances un peu plus tard". Voilà résumé en une phrase, signée Julien Arias, le sentiment des joueurs parisiens vendredi soir, à l'issue de leur victoire en demi-finale du Challenge européen sur l'ASM Clermont-Auvergne. Après une année noire et éreintante, les Stadistes avaient l'opportunité de s'offrir une fin de saison une peu plus gaie, un peu moins étouffante. Mission accomplie. D'abord, grâce à un état d'esprit (à défaut d'un jeu) retrouvé (ndlr: lire page 12 du Midol ce lundi). Ensuite, en raison de la "bienveillance" de l'ouvreur clermontois Brent Russell, coupable de deux bévues majuscules ayant offert deux essais au Stade français. Au final: qu'importe, seule la victoire est belle. Et c'est ce que retienne les joueurs de Michaël Cheika et Didier Faugeron. Le 20 mai prochain, ils seront les seuls représentants français à Cardiff au rendez-vous des finales européennes. Après, à coup sûr, les vacances seront bienvenues...

Leinster/Toulouse: 32-23 - Grégory LETORT

Un match de folie, une intensité démentielle, des intentions de jeu comme il s'en affiche rarement, un cadre magnifique à l'Aviva Stadium, une ambiance de feu: Leinster/Toulouse s'impose déjà comme une demi-finale de légende. Toulouse a perdu ses rêves de doublé en Irlande. C'est triste mais il n'y a rien à regretter: le Leinster était très grand, survolté dans le sillage d'un Gordon d'Arcy retrouvé. Et Toulouse était à la hauteur, puni seulement sur d'infimes détails: deux touches, une mêlée, quelques pénalités consécutives à des soutiens à qui il n'aura manqué qu'une seconde dans l'intervention... Définitivement, le 118e match de l'histoire euopéenne de Toulouse ne s'oubliera pas. D'autant moins qu'il a permis la mise en lumière d'un demi de mêlée d'avenir: Jean-Marc Doussain, ouvreur reconverti et capitaine de l'équipe de France des moins de 20 ans. Déjà titulaire pour le dernier round chez les Wasps, Doussain a été choisi pour ce rendez-vous majuscule. Et il a été digne de la confiance des entraîneurs. Ce n'était que son cinquième match en H Cup et il l'a joué comme un vieux briscard. Intelligent, appliqué, serein, précis, vif. Un match de grande classe. Mais avec une tonne d'humilité. Un match pour prouver que la blessure de Byron Kelleher n'est pas un drame, que l'absence de Frédéric Michalak peut être compensée. En sortant de route en H Cup, Toulouse, leader du Top 14 depuis octobre 2010, a peut être gagné un statut de favori pour le Brennus. "On n'est sûr de rien" disent Nyanga et Clerc. Si ce n'est d'avoir en réserve un demi de mêlée capable de guider vers les étoiles. Dix ans après Michalak, Jeanjean et Poitrenaud, une nouvelle génération débarque, incarnée par Doussain, Bézy, Falefa, Boukerou... Alors que vont arriver McAllister, Burgess, Steenkamp, le staff prouve que la formation est toujours d'actualité au Stade toulousain. Et que la confiance est accordée à ceux qui savent la mériter. Il est des défaites qui peuvent annoncer des lendemains heureux...

Northampton/Perpignan: 23-7 - Philippe KALLENBRUNN

Les meilleurs ont gagné et personne, à l'Usap, ne contestait la victoire des Saints, dimanche soir, dans les coulisses du stade de Milton Keynes. Il y eut bien, côté catalan, quelques regrets liés à l'arbitrage vraiment très moyen de l'Irlandais George Clancy. Mais, au fond, rien qui ne put réellement remettre en cause la supériorité des joueurs de Northampton. Plus rapides, plus puissants, plus compacts en défense, mieux organisés, les Anglais ont donné la leçon. Pour Perpignan, le rêve d'un titre européen s'envole, et, probablement aussi, celui d'une participation à la prochaine H Cup, qu'il disputait pourtant depuis dix ans. Ecarté, aussi, en Top 14, le champion de France 2009 connaît donc une véritable saison blanche, qui appelle forcément à une remise en question. Le départ de Jacques Brunel sonne comme la fin d'un cycle. L'Usap va devoir désormais se reconstruire autour d'un nouveau projet.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?