Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Maxime Medard - 21.12.2010 - Toulouse
    Maxime Medard - 21.12.2010 - Toulouse
Publié le Mis à jour
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Cette fois, ils reviennent sur les perfomances de Médard et Picamoles, la perf de Toulon, la féérie de l'Aviva Stadium et...la neige.

Toulouse/Glasgow: 36-10 - Clément MAZELLA

"Maxime, on sait ce qu’il vaut", avait déclaré le sélectionneur Marc Lièvremont pour justifier l’absence de l’arrière toulousain lors des tests d’automne. Effectivement, on sait ce qu'il vaut. Mardi face à Glasgow en match décalé de la 4e journée de H Cup, Médard a une nouvelle fois prouvé qu’il était dans un forme internationale. Le meilleur réalisateur du Top 14 à la trêve hivernale (10 essais) a sorti un éclair de génie pour inscrire le premier essai de Toulouse. C'est définitif: sa vitesse et ses raffuts n’ont que peu d’équivalent dans l’hexagone. Mais Médard ne fut pas le seul héros du match: le troisième ligne centre Louis Picamoles s’est aussi rappelé aux bons souvenirs du sélectionneur national. Pas assez impliqué selon Lièvremont, Picamoles a pourtant fait l’étalage d’une grande puissance et n’a cessé d'exploser le rideau défensif de Glasgow. S’il n’a pas marqué d’essai, il fut logiquement élu homme du match. Une question se pose alors : puisqu'on sait ce qu'ils valent, le XV de France peut-il se passer de ces deux éléments lors du prochain Tournoi des 6 nations ? 

Leinster/Clermont: 24-8 - Arnaud BEURDELEY
A l'approche de ce match, on a senti poindre une excitation inhabituelle. Celle des grands rendez-vous. Celle que l'on ressent autour des rencontres du Tournoi des 6 Nations. On savait que tout était réuni pour que ce match retour entre le Leinster et l'ASM Clermont-Auvergne soit un sommet. Evidemment, il y avait là deux équipes habituellement portées sur l'offensive. Deux équipes pour une seules places en quarts de finale de Coupe d'Europe... Mais l'excitation était ailleurs. Elle tenait en un lieu : L'Aviva Stadium. Bâti sur les cendres du mythique Lansdowne Road, le nouvel écrin de la fédération irlandaise est simplement majestueux. Une architecture a rendre jaloux le consortium du Stade de France. L'Aviva est à l'image d'un aigle prêt à déployer ses ailes et à prendre son envol. Samedi, pour son premier de Coupe d'Europe, il avait revêtu son habit de Noël. Dublin était drapé d'une fine couche de neige et offrait au lieu un cachet tout particulier. Finalement, on craignait d'être nostalgique du vieux Lansdowne Road, on a été émerveillé par l'Aviva. Et on conseille à tout ceux qui hésitaient à acheter un billet pour le prochain Irlande-France du Tournoi à se précipiter afin de pouvoir vivre l'exceptionnel....

Racing/Saracens: 14-19 - Léo HUISMAN

Le Racing est-il maudit ? Non pas que la défaite de vendredi soit une injustice. Les joueurs ciel et blanc n’ont eu besoin de personne pour se manger la feuille de match. Encore que les Saracens, troisièmes du championnat anglais, ne soient pas les premiers venus, même éliminés de la coupe d’Europe. Non, si le Racing est maudit, c’est qu’il n’est toujours pas parvenu cette saison, à aligner toutes ses stars pour un même match. Ca a failli être le cas lors de cette quatrième journée de coupe d’Europe. Mais une épidémie de gastro-entérite en a décidé autrement. La grande force du Racing cette saison, c’est son groupe, hétérogène, hétéroclite, mais finalement complémentaire et cohérent. Mais avouez que Nallet, Chabal, Durand, Wisniewski, Steyn, Hernandez ensemble sur un terrain, cela aurait de la gueule, non ?

Leicester/Perpignan: 22-22 - Philippe KALLENBRUNN

A l'instar de nos camarades de France 2, contraints de commenter le match en studio hier, nous n'avons pu nous rendre à Welford Road, ce dimanche, pour assister à Leicester-Perpignan, les vols pour l'Angleterre ayant été annulés en raison des conditions météo. C'est donc comme la majorité d'entre vous, chaudement calé dans un fauteuil, que nous avons apprécié la belle débauche d'énergie des Catalans qui sont passés à deux doigts d'un authentique exploit chez les Tigers. Etre envoyé spécial depuis le bureau n'a pas tout à fait le même charme : mais ce qu'on perd en couleur locale, on le gagne en précision, grâce aux images télés. Celles que nous avons vues hier confirment que M. Fitzgibbon n'avait pas les yeux en face des trous. En accordant une pénalité à Twelvetrees qui ne passa pas entre les poteaux de l'Usap puis en omettant de signaler deux en-avants flagrants qui ont conduit indirectement à l'essai d'Alesana Tuilagi et à un autre but du jeune ouvreur anglais, l'Irlandais a mal fait son job. Plutôt que de critiquer les attitudes des joueurs de Perpignan sur les regroupements, comme il l'a fait dans la presse, Richard Cockerill, le manager de Leicester, ferait mieux, dès aujourd'hui, de revoir les images du match...

Toulon/London Irish: 38-17 - Jérôme FREDON

Ils ne font plus rire personne. Premiers de leur poule après leur victoire bonifiée face aux London Irish, les joueurs du président Boudjellal disputeront un véritable "seizième de finale" le mois prochain à Mayol contre le Munster. Pourtant, c'était loin d'être acquis. Il fallait même être sacrément fou pour penser que les Toulonnais fessés 45 à 18, fin octobre, au Munster, seraient toujours dans le coup deux mois plus tard. De toute évidence, les coéquipiers de Joe Van Niekerk ont vite appris. Ils parviennent désormais à tirer le meilleur parti de la liberté qu'offre cette H Cup. Une compétition autrement plus débridée et limpide que le Top 14 dont profitent les Toulonnais pour envoyer un maximum de jeu. C'est spectaculaire et payant à la fois. Les Varois sont en passe de tenir leur promesse de disputer un quart de finale. Le RCT a tout d'un grand.

Biarritz/Aironi: 34- 3 - Jérôme PREVOT

Biarritz est revenu sur terre en empochant cinq points contre les Aironi à Aguiléra. En revanche, ces Italiens, une semaine après leur victoire historique, ont déçu. Ils ont été inexistants et leur entraîneur, le Gallois Phillips, nous a surpris en bouleversant totalement son XV de départ. Pourquoi avoir gâché ainsi ses chances de bien figurer en France, au lieu de profiter de la dynamique d'un groupe qui venait de créer l'exploit ? Les Aironi aussi sont revenus sur terre, et c'est bien dommage.

Edimbourg/Castres: 24-22

En raison des intempéries, aucun envoyé spécial n’a pu se rendre à cette rencontre.

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